mardi, 27 novembre 2018
Traduction
J'ai la joie de voir l'un de mes poèmes récents, « Équinoxe » (à paraître dans un recueil aux éditions Henry en 2020), traduit en espagnol par Diego Alejandro Martinez et mis en ligne sur le site de la revue Fracas.
Au terme d'un demi-siècle d'écriture, même si je suis déçu du peu d'écho que mes œuvres ont rencontré, je mesure la chance d'avoir croisé certains artistes et créateurs qui se sont intéressé à mes textes au point de leur consacrer de leur temps et de leur énergie :
Je ne remercierai jamais assez :
Dominique Laronde, qui a illustré une vingtaine de mes « courts métrages », le fruit de notre collaboration constituant l'exposition « Portraits croisés » ;
le comédien Philippe Borrini, qui a choisi et lu certains de mes textes à Cluny ;
et maintenant Diego Alejandro Martinez qui a traduit ce poème.
Le poème « Équinoxe », dans ses deux versions, française et espagnole.
09:05 Publié dans Mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : équinoxe, jean-jacques nuel, diego alejandro martinez, fracas
mardi, 20 novembre 2018
Belgique, terre d'aphorismes
Les éditions Cactus Inébranlable, spécialisées dans l'humour – le plus souvent corrosif – publient une anthologie qui fera date : Belgique, terre d'aphorismes.
L'aphorisme, comme l'indique le responsable de l'anthologie Michel Delhalle, remonte à l'antiquité avec Hippocrate. Il a connu ses lettres de noblesse. Pour moi, l'un des plus forts jamais écrits (et qui est à l'égal des plus beaux vers) est celui de La Rochefoucauld : « Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement ». Ce genre littéraire porte des noms divers, on parlera des inscriptions de Scutenaire, des réflexions de Max Laire, des décoctions d'Achille Chavée, des contre-verbes de Marcel Mariën. Mais leurs auteurs sont tous des magiciens du langage, des orfèvres de la forme courte : comme le précise André Stas, « écrire court ne veut pas dire écrire vite ».
Les auteurs retenus sont classés par ordre alphabétique, avec une brève présentation et une bibliographie permettant de poursuivre notre découverte de leurs oeuvres. Dans un parti-pris égalitaire, ils occupent tous la même surface : une page avec 8 aphorismes au maximum. Delhalle a fixé ses règles dans cette anthologie qu'il affirme « subjective ».
On retrouve des pointures : Sternberg, Chavée, Scutenaire, Devos, Verheggen, Stas... et plus de 300 auteurs « inconnus au bataillon de la littérature reconnue par les Académies ». Une mine de brèves à explorer, à déguster.
Une préface de Christine Béchet, une postface de l'éditeur Jean-Philippe Querton, quelques définitions, un bref historique complètent ce panorama de la forme courte.
Au terme de cette passionnante anthologie, une question reste sans réponse : pourquoi la Belgique est-elle la terre d'élection de l'aphorisme ?
Belgique, terre d'aphorismes, de Michel Delhalle, Cactus Inébranlable éditions, 17 €.
http://cactusinebranlableeditions.e-monsite.com/pages/ach...
10:37 Publié dans Lectures, Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : delhalle, belgique terre d'aphorismes, cactus inébranlable