samedi, 22 juillet 2023
Une saison avec Dieu (réédition)
En 2019 paraissait le récit « Une saison avec Dieu » aux éditions Le Pont du Change.
Au début des années 70, un étudiant dans une grande ville universitaire cherche un colocataire. Celui qui se présente s'appelle Dieu. Est-ce son véritable nom de famille ? Ce personnage étrange possède des pouvoirs extraordinaires.
La cohabitation va durer tout un hiver et marquer profondément l'étudiant qui se remémore cinquante ans plus tard cet épisode crucial de sa vie.
« Dieu existe, j'ai été son colocataire. L'espace de trois mois, durant l'hiver 1973, Dieu et moi avons logé dans le même appartement, au numéro 7 de la rue de l'Épée, au dernier étage sans ascenseur d'un immeuble vétuste et insalubre qui a été démoli quelques années plus tard. » Un récit qui mêle humour et spiritualité.
J'ai eu la chance de voir ce récit adapté au théâtre, sous le titre « Le colocataire », par le comédien et metteur en scène Philippe Borrini. Assisté de la violoncelliste Annabelle Rogelet, il a représenté cette pièce au théâtre de Cluny le 15 juin 2021. Puis une dizaine de séances ont été données dans les locaux du Théâtre 5 de Cluny. Plus de 300 spectateurs ont vu la pièce.
Les éditions Le Pont du Change ayant cessé leur activité, j'ai décidé de republier ce texte, sans en changer une ligne, et en gardant le titre originel, "Une saison avec Dieu".
Le titre retenu pour l'adaptation théâtrale est Le colocataire. C'est celui de l'adaptation de Philippe Borrini, mais également celui de la pièce que je viens d'écrire à partir de ce récit.
Cette nouvelle édition est disponible sur internet, au prix de 12 euros. Il existe aussi une version e-book.
06:28 Publié dans Mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : une saison avec dieu, le colocataire, jean-jacques nuel, récit, théâtre
mardi, 04 juillet 2023
Les souvenirs de Christian Cottet-Emard
Christian Cottet-Emard a publié récemment - et simultanément – deux recueils de souvenirs. Deux livres différents dans un genre où il excelle.
Le premier, Chroniques oyonnaxiennes, (sous-titré tome 1, Boulevard de l'enfance – ce qui laisse présager une suite), rassemble des souvenirs d'enfance du narrateur dans la ville d'Oyonnax, une bourgade du Haut-Bugey dans les années soixante du vingtième siècle. Une ville de « sous-sous-préfecture », avec ses maisons et ses ateliers, les parfums de buis, d'iris et de pivoine mais aussi de la matière plastique en fusion, puisque Oyonnax a été la vallée de l'industrie du plastique.
Temps du bonheur (une enfance relativement heureuse), entre deux lieux de la ville, la maison du boulevard Dupuy et l'appartement de la rue Michelet. Deux pôles entre lesquels, tel un trait d'union, se tenait un petit square, détruit depuis lors pour construire une gare routière. Une blessure pour Cottet-Emard, une autre bien plus douloureuse étant d'avoir perdu la maison de son enfance, celle des grands-parents, théâtre clos de ses premières années.
Sont évoqués, outre parents et grands-parents, la dernière locomotive à vapeur, les petits commerces disparus, les promenades en forêt, les aïeux, des figures locales. Certes, certains souvenirs sont moins agréables à se remémorer : la figure sévère et redoutée de l'instituteur dont il est dressé un savoureux portrait (« le regard le plus noir, jaillissant du visage assombri d'un collier de barbe, appartenait au maître du cours préparatoire, un grand type aux épaules légèrement voûtées qui portait souvent ses vestons anthracite sans enfiler les manches, ce qui lui donnait l'allure évanescente d'un spectre à quatre bras »), la mauvaise expérience (heureusement unique) de la colonie de vacances, mais ce temps passé, hélas lointain, garde une tonalité heureuse.
On attend avec impatience le tome 2 de ces chroniques savoureuses, à la fois oyonnaxiennes et universelles.
L'Italie promise, recueil plus court, rappelle aussi des souvenirs, mais liés à l'Italie, soit vécue, soit rêvée dans l'enfance. « Parmi les pays que j'ai traversés, par plaisir et par nécessité, l'Italie m'a ébloui et me hante. »
Sont évoqués des voyages à Rome, à Vérone, en Sardaigne, et surtout à Venise, « la ville de ce que j'appelle des instants à poèmes, ces étranges épiphanies somme toute assez rares dans une vie et qui surviennent aussi dans les endroits les plus inattendus ». Ce sont les instants miraculeux d'une réalité soudain plus dense, plus pleine, qui peuvent vous saisir n'importe quand et n'importe où, dans une brasserie, au Café Florian, dans un musée, sur les Zattere.... « des moments suspendus dans le temps qui se sont imprimés dans l'esprit tels des instantanés photographiques ».
Un voyage amoureux et gourmand, davantage dans le temps que dans l'espace.
Chroniques oyonnaxiennes, tome 1, Boulevard de l'enfance, éditions Orage-Lagune-Express.
L'Italie promise, éditions Orage-Lagune-Express.
08:25 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chroniques oyonnaxiennes, l'italie promise, christian cottet-emard, orage-lagune-express