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lundi, 19 juin 2006

L'aventure du Calcre

Qui a peur du Calcre ?

ou Les aventures et les avatars d'une association d'auteurs 

 

(Cet article est paru dans La Faute à Rousseau n° 42.)

 

Créé en février 1979 sous l’appellation de « Comité des auteurs en lutte contre le racket de l’édition » - et trois ans après la parution du manifeste virulent Le Racket de l’édition coédité par Le Castor Astral et le Crayon Noir - le Calcre s’est donné comme mission première de défendre les écrivains contre certaines pratiques éditoriales malhonnêtes et le compte d’auteur abusif.

Quelques dizaines d’adhérents au départ, qui se regroupent après la faillite des éditions P.J. Oswald, sous ce sigle choisi « faute de mieux », certes explicite et combatif, mais qui ne sera pas toujours un atout pour l’association. Le Calcre diffuse un Dossier noir de l’édition à compte d’auteur ainsi qu’un organe d’information, L’Echo du Calcre, bulletin de liaison photocopié entre ses membres, et tente d’imposer un contrat-type pour ce genre d’édition. Il dénonce des éditeurs à compte d’auteur abusif : La Pensée Universelle, Saint-Germain des Prés, Millas-Martin, l’Athanor, et dans une moindre mesure Chambelland, Grassin…. En septembre 1979, le Calcre crée le Grand Prix du Requin d’or ! Cette récompense de dix mètres de long revient aux éditions Saint-Germain-des-Prés, qu’une joyeuse bande de fêtards, sortie avinée du Café littéraire Le Procope, leur livre à domicile dans leur librairie du boulevard Saint-Germain ! C’est aussi le début d’une intense activité judiciaire pour la défense des auteurs lésés contre P.J. Oswald, L’Athanor et la P.U., mais les plaintes au pénal sont jugées irrecevables.

Roger Gaillard, qui succède bientôt comme président de l’association à Mathias Lair, élabore un dossier pratique « Suivi d’un contrat à compte d’auteur », document qui permet d’optimiser les assignations contre la Pensée Universelle et de remporter de premiers succès judiciaires.

Mais en 1984, le Calcre touche le fond, les énergies se délitent, les adhésions se font plus rares quand Roger Gaillard, avec l’aide de votre serviteur qu’il a rencontré, recruté et convaincu, lance le chantier homérique de l’annuaire Audace (Annuaire à l’Usage Des Auteurs Cherchant un Editeur). Mesurant l’incroyable carence en information dont souffrent les auteurs dans le domaine de l’édition, il pressent l’intérêt que pourrait revêtir un annuaire pratique et critique, donc commenté, portant sur les principaux éditeurs francophones dont ceux qui pratiquent le compte d’auteur, ces derniers analysés et jugés, étiquetés avec des étoiles et des tomates ! Après deux ans d’enquête, comprenant notamment l’envoi d’un manuscrit sous-marin pour tester en situation réelle les réponses des éditeurs, l’annuaire voit le jour : 360 fiches, 280 pages, une couverture gris perle et jaune, une boite aux lettres sur la couverture : salué par la critique pour l’originalité de son projet, c’est aujourd’hui une pièce historique, un objet de collection ! La 2e édition, due désormais aux soins du seul Roger Gaillard, parait en 1988, et il sera ensuite régulièrement réédité.

medium_audace.3.jpgEn 1988, le Calcre élargit ses objectifs en adoptant l’appellation officielle « Association d’information et de défense des auteurs – Calcre ». Il considère en effet que la défense des droits des auteurs est indissociable d’une information solide, critique et globale, laquelle va dès lors se décliner en outils pratiques (annuaires, guides) et en articles dans la revue qui s’étoffe. ARLIT, Annuaire des revues littéraires et Compagnie, confectionné par Roger Gaillard complète bientôt AUDACE par une approche concrète et commentée de l’édition en revues.

1991 est l’année du coup de tonnerre : La Bruyère obtient la condamnation du Calcre à 37 000 F d’amende. Devant la menace de faillite et le péril de disparition de cette association « d’utilité publique », les sympathisants du Calcre créent Cose-Calcre, une association de soutien qui alerte les médias et lance l’opération « 37 000 chèques de 1 F ». Le pari ne pourra être tenu mais les adhésions affluent ! Tout finit bien : le Calcre va en appel et fait casser le jugement.

Le modeste Echo du Calcre laisse la place en 1996 à un beau magazine bimestriel, d’aspect professionnel, Ecrire & Editer. Sous titre : Un auteur averti en vaut deux ! Le tirage initial de 1000 exemplaires sera multiplié par 10 en 8 ans (tandis que les abonnés progressent de 450 à 1200). Marc Autret, recruté comme rédacteur en chef, assure de main de maître la direction du magazine qui se décline bientôt en dossiers spéciaux et se lance en 98 dans l’aventure de la diffusion en kiosques, via les NMPP.

Pour faire face à ce surcroît d’activité et à son succès, le Calcre doit recruter un rédacteur en chef adjoint pour épauler Marc Autret. Au bout de quelque temps, un conflit du travail se déclare avec ce nouvel employé qui se voit licencié. Celui-ci saisit les Prud’hommes qui le déboutent. Mais en février 2004, nouveau coup de théâtre, la Cour d’appel – en un jugement pour le moins surprenant - inverse l’analyse prud’homale et condamne le Calcre à verser 42 440 € à son ex-salarié ! Cette même justice qui a souvent donné raison au Calcre dans ses combats lui donne cette fois le coup de grâce… Malgré le soutien apporté par Cose-Calcre, il faut payer, ce qui excède les facultés budgétaires du Calcre. L’association est mise en liquidation judiciaire avant sa dissolution. Fin de l’aventure.

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Par son indépendance farouche, sa ténacité et son dynamisme à toute épreuve (et le Dieu des écrivains sait qu’il y en eut, des épreuves…), l’association osant appeler « un chat un chat et Rollet un fripon » s’est acquis le respect des professionnels de l’édition, dont certains prestataires à compte d’auteur honnêtes, et l’inimitié farouche d’une poignée d’éditeurs à compte d’auteur abusif qui prospèrent au détriment des auteurs naïfs et inexpérimentés.

Sa détermination a payé : depuis 1994, l’action du Calcre a été décisive dans les cessations d’activité ou les condamnations d’éditeurs qu’il critiquait le plus : la Pensée Universelle, L’Académie Européenne du Livre, La Bruyère, Hubert Laporte… Mais au delà de son rôle de « justicier », l’association a apporté aux auteurs une information complète, détaillée et lucide sur tous les aspects pratiques et juridiques de la publication, qu’elle soit en livres, revues ou sur les nouveaux supports de l’Internet comme les webzines.

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Que reste-t-il aujourd’hui du Calcre ? Il survit et renaît à la fois, en deux structures très différentes. L’une, sous forme associative, Cose-Calcre, poursuit les buts de l’association initiale et continue d’animer un site internet et un webzine Ecrire & Editer ( http://www.wmaker.net/cosecalcre ) L’autre, L’Oie plate, constituée par trois anciens membres historiques de l’association dont Roger Gaillard, est une société qui reprend l’activité d’édition des annuaires : AUDACE, et bientôt de nouvelles éditions d’ARLIT et SAFELIVRE (annuaire des fêtes et salons du livre) et des guides pratiques (150 Questions sur l’édition ; La Revue mode d’emploi). Bref, l’aventure n’en finit pas de recommencer, malgré les écueils et les récifs, et tant qu’il y aura quelques requins dans les eaux troubles de l’édition, pour l’information et la défense des auteurs.

 

 

L’Oie plate, B.P. 17, 94404 Vitry Cedex, www.loieplate.com

Cose-Calcre, 8 rue Latran, 75005 Paris www.cosecalcre.com

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 La Faute à Rousseau est éditée par l'APA (Association pour l'autobiographie).

Son site :  http://sitapa.free.fr/

vendredi, 16 juin 2006

Casse, dix ans déjà...

Bientôt dix ans que la revue Casse a cessé sa parution, puisque son dernier numéro (21) date de décembre 1996. Elle n’aura duré que quatre ans. Pour ce presque anniversaire, j’ouvre un nouveau blog,  le premier billet étant un article de Marc Autret, paru dans Ecrire & Editer n° 7 (janvier 1997), qui analysait de manière lucide et précise les raisons de l’arrêt de la publication :
http://casse.hautetfort.com/

 

medium_casse21.gifCasse a publié principalement des nouvelles et des textes courts et s'est montrée particulièrement ouverte aux jeunes auteurs, organisant de plus chaque année un concours de poésie, bientôt remplacé par un concours de nouvelles. Elle a contribué à révéler certains auteurs qui ont fait leur chemin depuis. Riche de chroniques, de critiques et d'informations, elle s'est illustrée par son franc-parler et sa liberté de ton (notamment par les éditoriaux parfois saignants d'Edith O !).

Au cours de ses quatre ans d'existence, la revue Casse a publié les auteurs suivants : Raymond Alcovère, Jacques Allemand, Bernard Amblard, Catherine André, Dominique Angel, Jean Atlan, Gilles Bailly, Pierre Barachant, Frédéric Baron, Virginie Barré, Jean-Christophe Belleveaux, Jean Bensimon, Emmanuel Berland, Marc Bernelas, Maryline Bizeul, Pierre-Jean Blazy, Joëlle Brethes, Jean-Pierre Brisset, Eric Brogniet, Carino Bucciarelli, Georges Cathalo, Jean-Jacques Celly, Fabrice Chaplin, Guy Chaty, Jean Chaudier, Georges Chich, Patrick Chouissa, Marie-Josée Christien, Hélène Codjo, Dominique Combaud, Jean-Gabriel Cosculluela, Mireille Coulomb, Roland Counard, Jean-René Dallevard, Olivier Decker, Christian Degoutte, Eric Dejaeger, Cédric Demangeot, Rafael Jose Diaz, Paule Domenech, Monique Duclos Lacheux, David Dumortier, Michel Dunand, Anaïs Escot, Christiane Escot, Jean-Louis Faivre, Patricia Ferlin, Bluma Finkelstein, Patrice Follenfant, Michel Fraisse, Marc Fresneda, Dominique Froloff, Pascale Genevey, Danielle Grondein, Gaspard Hons, Sylvie Huguet, Antoinette Jaume, Josyane de Jésus-Bergey, Zohra Karim, Bernard Kieken, Max Laire, Philippe Landry, Isabelle Lebastard, Michel Leydier, Béatrice Libert, Gabriel Le Gal, Hervé Lesage, Anne Letoré, Driss Louiz, Jean-Luc Lourmière, Jean-Louis Massot, Maximine, Jean-Albert Mazaud, Hervé Merlot, Hervé Mestron, Marie-Jo Molinier, Marie Motay, Odile Namy-Méline, Jean-Jacques Nuel, Armand Olivennes, Stéphane Padovani, Evelyne Parisse, Madeleine Rambaud, Goretti Ramirez, Geneviève Raphanel, Philippe-André Raynaud, Gilbert Renouf, André Rochedy, André Romus, Tristan Sautier, Jacques Simonomis, Joséphin Soulary, Peggy Inès Sultan, Alain Tchungui, Roland Tixier, Françoise Valencien, Marie-Claire Verdure, Nicole Vidal-Chich, Denis Winter.

Illustrations de Michèle Cirès-Brigand, Jean-Luc Coudray, Hubert Francillard, Jacques Lelièvre, Nicolas Nuel.

Des nouvelles, des poèmes, des chroniques et articles parus dans la revue papier seront progressivement mis en ligne dans la partie Archives de ce weblog ; des inédits seront également publiés, permettant à la revue Casse de renaître sous une nouvelle forme.

 

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mardi, 06 juin 2006

Revue de détail n° 4

Cette chronique a été publiée dans La presse Littéraire n° 5. 

 

SARRAZINE n° 8 bis

Pour ce numéro SENS, la belle revue littéraire Sarrazine a décidé de revenir au plomb, retour aux sources du livre pour le toucher, la vue, l’odorat… La réalisation en a été confiée à M. Huin, ancien imprimeur de Max Jacob. Pourquoi le numéro 8 bis ? Comme l’indiquent les membres du comité de rédaction, C.F. Tourné, Paul de Brancion et Gilles Aufray : « la graphie du chiffre 9 ne nous plaisait pas et nous avons tant ergoté sur le sujet qu’à notre grande stupeur et par erreur nous avons laissé imprimer un 8 sur la couverture. Nous l’avons flanqué d’un bis rouge. »

Comme à l’habitude, Sarrazine a demandé à des écrivains, des artistes, des philosophes, de s’exprimer autour du mot choisi. Et SENS pose d’emblée des interrogations essentielles. Considérant que ce millénaire commence dans une très importante « perte d’individuation » qui conduit irrémédiablement au vide, les responsables de la revue gardent néanmoins un bel optimisme : « Nous faisons l’hypothèse que l’art et, singulièrement ici, la littérature, la poésie et l’écriture sont de nature à conduire à une aurore boréale. »

Les auteurs de cette livraison nous emmènent dans le passé aussi bien que dans le présent, et – le sens étant signification et direction - en des lieux différents de la planète. Un chef indien écrit au président des Etats-Unis d’Amérique. Des textes de l’Antiquité dialoguent : le Cantique des cantiques, le cycle du papyrus Harris 500, chant d’amour de l’Egypte antique (« Ma raison n’a guère de complaisance à l’égard de l’amour que j’ai pour toi/ Mon petit chacal qui suscite le plaisir/ Ton ivresse je ne peux y renoncer/ Dussé-je être traînée et frappée pour vivre en proscrite »). L’anthropologue Léa Hiram nous décrit la genèse des sens chez les Inuits de l’Arctique canadien. Lucien Suel, décidément très en forme, nous régale de sa suite de proses « Le combat insensé de Oui-Oui contre Docteur No », tandis qu’Alain Laraby montre un sens de l’humour très britannique. Blaise Pascal fait en 1648 l’expérience sur « l’équilibre des liqueurs », et conclut que la nature n’a pas horreur du vide. De beaux poèmes d’Emmanuelle Favier et d’Armelle Leclercq voisinent avec les photos de Patrice Bouvier.

La grande découverte de ce numéro se trouve dans les extraits publiés de l’admirable Journal de Mireille Havet, « Aller droit à l’enfer par le chemin même qui le fait oublier », édité par Claire Paulhan. Mireille Havet, morte en 1932 à 33 ans, fut l’amie de Paul Fort, Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney et Jean Cocteau qui favorisèrent la publication de ses poèmes, mais nul d’entre eux ne connaissait l’existence de son journal âpre et lucide, où elle décrivait sa vie de damnation et son goût singulier pour les femmes et les stupéfiants. « Je suis seule et j’appelle au secours. Personne ne peut rien pour personne. Cette main qui prend la mienne est mensonge. Les morts seuls tiennent leur parole en ne revenant jamais. »

Sarrazine illustre à merveille ce que doit être la revue littéraire, un bel objet, rare (dans le temps comme dans le nombre), original et chargé de sens. L’écrin d’une parole réelle et pleine qui aurait une chance de perdurer comme ce chant d’amour écrit et psalmodié il y a plus de trois millénaires sur les bords du Nil.


Sarrazine, AICLA, 3 rue de la République, 78100 Saint-Germain-en-Laye. 134 pages, 12 €. sarrazine@club-internet.fr

Diffusion en librairies : Les Belles Lettres


 

LA BARBACANE n° 85/86

Il serait temps de saluer cette « revue des pierres et des hommes » qui entame au rythme imperturbable des saisons sa 42e année, sous la conduite de son fondateur Max Pons. Deux fois par an, paraît dans l’indifférence de la critique cette revue à l’ancienne, sur beau papier, alliant qualité typographique et exigence littéraire, dans un amour de la tradition et de la belle œuvre. Elle constitue une anthologie permanente de la poésie contemporaine, sans s’interdire de publier des nouvelles à l’occasion. Ce numéro double et exceptionnel « Pour saluer Charles Minetti » est un devoir de mémoire et de fidélité, rendu par Max Pons à celui qui lui était, outre un compagnon de route et de poésie, un « frère siamois en amitié ». Des témoignages de Victor Varjac, Jacques Simonelli complètent ce portrait de Charles Minetti, écrivain et peintre, présent dans ce numéro par des photos et des poèmes, dont ses derniers vers : « Car nous sommes encore à naître/ Un peu plus loin que le langage/ Qui nous enferme dans ses mots. » La revue, publiée avec le concours de la région Aquitaine, n’affiche pas de prix unitaire sur sa couverture, mais l’abonnement à 4 numéros est de 30 € sur Rivoli, et de 45 € sur Arches.


La Barbacane, Bonaguil, B.P. 47, 47500 Fumel. 64 pages.


 

EUROPE n° 923, mars 2006.

La revue littéraire mensuelle Europe a fait l’objet d’une longue chronique dans notre dernière recension à propos de son numéro spécial sur Marguerite Duras. Il convient de signaler ce nouveau numéro exceptionnel consacré à Franz Kafka, coordonné par Françoise Rétif. De nombreuses études, et en introduction, des fragments, aphorismes et notules de l’auteur du Château : « Il y a un but, mais pas de chemin : ce que nous appelons chemin est atermoiement. » Une exigence absolue, c’est ce qui ressort de cette œuvre qui ne laisse jamais en repos le lecteur : « Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous. »


Europe, 4 rue Marie-Rose, 75014 Paris. 380 pages, 18, 50 €. www.europe-revue.info



dimanche, 04 juin 2006

L'affaire Handke, suite et pas fin

Sur le site du Stalker, un article signé Jean-Gérard Lapacherie, revient sur l’affaire Peter Handke, l’affaire de trop, celle qui nous révèle que sous ses dehors « cools, libérés et libertaires », notre époque est dominée, encadrée par une police de la pensée, exercée par quelques bonnes âmes bien-pensantes postées dans les médias ou les institutions culturelles, jouant un rôle de véritables commissaires politiques. Situant cette affaire dans le droit fil de la Bêtise éternelle et triomphante, il précise : « Au milieu du XIXe siècle, elle se nommait Homais, Pécuchet, Prud’homme, Bouvard, Perrichon ou Bécassine. Aujourd’hui, elle a pour noms Bozonnet Marcel, Daniel Jean, les journaleux du Nouvel Obs. Baudelaire et Flaubert aujourd’hui se nomment Peter Handke. »


Et Lapacherie de donner des éléments pour poursuivre le travail d’épuration :

« Puisque le Marcel et son bréviaire ont décidé de purifier l’art et la culture, indiquons-leur des pistes. Molière était un intime de Louis XIV. Louis XIV a fait mettre à feu et à sang le Palatinat. Que Molière ne soit plus joué à la Comédie-Française. Musset était un affreux réactionnaire. Que ses pièces soient interdites ! Mme Duras a écrit un ouvrage à la gloire de l’empire colonial, avant de travailler pour les services d’Abetz, puis de faire le procureur dans les procès de la Libération (elle a obtenu la tête d’un pauvre type), puis d’entrer au service de la propagande de Staline. Que jamais ses pièces ne soient jouées à la Comédie-Française. »


Le Stalker donne également l’adresse d’une pétition pour « la dépénalisation de la pensée » et pour exiger que la pièce de Handke soit jouée.

Signalons sur le même sujet un article de Matthieu Baumier, paru le mois dernier dans Le Figaro :

http://www.lefigaro.fr/debats/20060518.FIG000000173_affai...

 

vendredi, 02 juin 2006

La Revue mode d'emploi, premières critiques

Sur le blog de Christian Cottet-Emard :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2006/05/30/la-revue-mode-d’emploi.html

Sur le blog de Roland Fuentès :

http://rolandfuentes.hautetfort.com/archive/2006/04/14/la-revue-mode-d-emploi.html

 

Des articles sont également parus dans Livre & lire n° 215 (revue de l’ARALD) et dans Inédit Nouveau n° 203.