mercredi, 21 mai 2014
Une lettre de Pierre Autin-Grenier
Pierre Autin-Grenier nous a quittés le 12 avril 2014. Je lui avais adressé en l'an 2000 une mince plaquette, "La gare", éditée chez Orage-Lagune-Express. En réponse, il m'envoya - accompagnée de son recueil "Histoires secrètes" - cette belle lettre dans laquelle il évoque son enfance à Lyon. Je la reproduis sur ce blog en raison de l'intérêt qu'elle peut présenter pour tous les amateurs de PAG.
“ La Salamandre ”, 22.V.2000
St Émile
Cher Jean-Jacques Nuel,
Merci, vraiment, pour “La gare”. J’ai déambulé ainsi avec vous un moment dans mon quartier. La rue Paul Bert !... J’ai habité jusqu’en fin 70 au 14 de la rue Moncey, à côté le Prisunic où, enfant, j’allais avec ma grand-mère “faire de l’escalator” (en bois ! et le premier installé à Lyon) ; Prisunic aujourd’hui rasé. Mon quartier général était la “Friterie Bonetti” au 9, juste en face le 14 (si vous avez “Les Radis bleus” : page 145 !) ; friterie disparue aussi. Aujourd’hui quand je suis lyonnais je vais parfois casser la croûte chez mon ami Bernard Fanjat qui tient la friterie Marti rue de la Guille, près la place du Pont. J’ai découvert “Z” de Costa Gavras au ciné L’Eldorado ; lui aussi envolé ! Bref toute une belle époque des quatre cents coups avec les copains dans ce quartier doux très “village”. Je ne parle pas des meetings à la Bourse du Travail ; une fois – pour soutenir Penarroya – avec Léo Ferré en vedette.
Mais pour moi la gare est restée celle de Perrache ; “la Georges”, place Carnot, etc… Quand même vous m’avez fait passer un bon moment et puisque je radote tant sur avant-hier voici en petit signe amical et pour vous remercier aussi cette toute récente réédition de “Histoires secrètes” dont certains textes ont été écrits il y a maintenant plus de 26 ans !...
Peut-être à une occasion pourrons-nous un jour trinquer ensemble dans quelque troquet que vous devez peut-être connaître rue Paul Bert si vous fréquentez un peu les bistrots comme moi.
En attendant, encore merci et toute mon amitié
PAG
12:23 Publié dans Annexes et dépendances | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pierre autin-grenier
vendredi, 16 mai 2014
Nouveautés 2014 de Passage d'encres
COLLECTION TRAIT COURT
• Parcours de l’échec, de Jordi Bonells.
Des aphorismes sur les échecs, dont celui-ci : « La bonté n'a rien à voir avec les échecs. Au contraire. C'est la méchanceté qui caractérise ce jeu. Pourtant, j'aimerais jouer une partie avec des coups pleins de bonté et non des coups pleins de méchanceté. »
L’auteur : ancien relieur, ancien Barcelonais, ancien professeur, ancien écrivain, ancien joueur d'échecs, ancien être humain.
42 p. - 978-2-35855-088-
• Diplomatiques, de Guillaume Decourt
« Frapper fort ou bien le plus doucement possible », telle sera la devise, choisie très tôt. D’un déplacement à l’autre, s’installe le paysage dehors-dedans en arrière-plan de ces Diplomatiques. Poésie/Musique, Musique/Poésie, le tempo marquant la scansion. Distanciation ironique. Tendresse aussi là et là. Vertige de la mémoire.
Pianiste classique, Guillaume Decourt vit entre Paris et Athènes. Publications : La Termitière, Polder 151/Gros Textes, 2011 ; Le Chef-d’œuvre sur la tempe, Le Coudrier, 2013 ; Un ciel soupape, Sac à Mots, 2013. Il participe également à de nombreuses revues.
32 p. - 978-2-35855-092-5
• Le Mouton noir, de Jean-Jacques Nuel
Dans ce recueil de textes courts à la première personne, l’auteur se livre à autant de vraies que de fausses confidences, mêlées d'humour et d'absurde…
Jean-Jacques Nuel est né à Lyon et y vit. Avant de diriger les éditions Le Pont du change, il a publié, entre autres, des poèmes, La Revue mode d’emploi (L‘Oie plate, 2006) et se consacre désormais à l’écriture de textes courts, d’aphorismes, de nouvelles et de récits.
36 p. - 978-2-35855-090-21- 5 €
• / d’un éclair /, de Daniel Pozner
Beaucoup plus, / d’un éclair — / des fragments.
« Il aurait fallu faire court, mais nous étions loin, déjà, j’aurais préféré, il fallait ronger au hasard, les yeux fermés, diminuer, d’un récit faire une sorte de. Bah. À la ligne. »
Daniel Pozner a notamment publié Trois mots (Le Bleu du ciel, 2013), Le géographe est ailleurs (Passage d’encres, 2010), Pft ! (Le Quartanier, 2009).
44 p. - 978-2-35855-089-5
• Lecture sur le pas, de Louis-Michel de Vaulchier
Rien sur ce qui fait qu'un texte est un poème, mais les effets physiques et mentaux que produit sa lecture. Celan, de seuil en seuil : hésiter, s'obstiner, bousculé par « ceux qui entrent, ceux qui sortent », demeurer sur le pas ou le franchir. Secoué, dérangé.
De formation scientifique, Louis-Michel de Vaulchier associe des démarches situées aux voisinages des deux frontières arts/sciences et textes/images. Images fixes (dessins, schémas, photos) dans des livres ou en mouvement dans des vidéos. 36 p. - 978-2-35855-093-2 - 5 €
Format 12 x 21 cm. Prix : 5 € + 1,65 € de frais d’envoi pour 1 ex. (France métropolitaine).
Chèques à l’ordre de Passage d’encres. Moulin de Quilio – F-56310 Guern. passagedencres@wanadoo.fr
11:33 Publié dans Livre, Mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : passage d'encres, trait court, nordi bonells, guillaume decourt, jean-jacques nuel, daniel pozner, louis-michel de vaulchier
lundi, 12 mai 2014
Le mouton noir, dossier critique
Mon petit recueil "Le mouton noir", paru aux éditions Passage d'encres, collection Trait court, a recueilli plusieurs articles critiques :
Un article de Jean-Pierre Longre sur son blog Notes et chroniques.
Un article de Jean-Paul Gavard-Perret sur Salon littéraire.
Un article de Roland Thévenet sur son blog SOLKO.
*
Rappelons l'entretien mené par Christian Cottet-Emard à l'occasion de la sortie du recueil, sur mon projet global de textes courts.
21:54 Publié dans Mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le mouton noir, passage d'encres, critiques
lundi, 05 mai 2014
Arpa + Moebius
Deux belles revues ont accueilli récemment mes textes :
et MOEBIUS n° 141 (Québec) sur le thème des mathématiques.
"Un contretemps" a été publié dans ce numéro d'ARPA.
UN CONTRETEMPS
Le jour où le préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes, revêtu de son uniforme brodé de feuilles de chêne et d’olivier, de sa casquette et de ses gants blancs, accompagné de son directeur de cabinet, est venu m’annoncer officiellement que l’on m’avait décerné le prix Nobel de littérature, j’étais malencontreusement absent de mon domicile, effectuant comme chaque après-midi ma promenade rituelle autour du pâté de maisons. La notification, ne pouvant m’être remise en mains propres, fut alors déposée dans ma boîte aux lettres. C’est du moins ce qui m’a été dit, hier, à la préfecture, par le nouveau préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes qui a consulté les archives de ses prédécesseurs, et je n’ai aucune raison de mettre en doute la parole d’un représentant de la République. Mais je n’ai jamais trouvé cet avis dans ma boîte (a-t-il été volé, égaré, ou l’aurais-je par mégarde jeté avec des publicités ?), et j’ai donc ignoré jusqu’à ces derniers jours que mon œuvre avait été couronnée de cette récompense prestigieuse. Cet incident est certes regrettable, mais comment faire la lumière quinze ans après les faits ? C’est bien dommage. La cérémonie de remise du prix aurait été pour moi l’occasion de me rendre à Stockholm ; je ne voyage pas si souvent.
19:39 Publié dans Mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moebius, arpa, jean-jacques nuel