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samedi, 25 septembre 2010

Diérèse n° 50

Je reste admiratif depuis bien longtemps devant le travail patient, attentif, considérable de Daniel Martinez au service de la poésie et de la littérature. La revue Diérèse qu’il anime depuis Ozoir-la-Ferrière parvient aujourd’hui à son 50e numéro.

Pratiquement absent du champ d’internet, dans une relative discrétion (la revue ne mentionne ni son adresse postale, ni de site ou d’adresse internet), Daniel Martinez a bouclé cette livraison de plus de 250 pages, qui séduit par la qualité de ses collaborations et de ses dossiers. Divisée en cahiers, elle ouvre ses pages aux poètes (Jacques Ancet, Alain Duault entre autres), aux prosateurs (Alain Jean-André, Sylvie Huguet, Philippe Blondeau), aux chroniqueurs (Pierre Dhainaut, Jean Bensimon, Alain Helissen, Michel Lamart). Notons des poèmes en bilingue (Durs Grünbein traduit de l’allemand, Nikola Madjirov traduit du macédonien).

Mais l’intérêt essentiel de ce numéro réside en un dossier consacré à Claude Pélieu. Comme le rappelle Bruno Sourdin, Pélieu s’est éteint en décembre 2002, le jour de Noël, sur un sinistre lit d’hôpital à Norwich, une petite ville perdue au nord de l’Etat de New York. Son œuvre de traducteur et de « passeur » de la Beat Generation a été considérable : William Burroughs, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, Bob Kaufmann. Elle a malheureusement éclipsé son travail personnel de création poétique, qui se révèle particulièrement riche et novateur. Diérèse propose ainsi une mini-anthologie des Poèmes éparpillés, qui nous fait parfois penser aux haïkus japonais.

 

Six heures du soir,

le ciel caillé de neige

a repris ses couleurs.

 

Ici, ailleurs, tout est

humainement médiocre.

Naissance et mort

ne laissent pas de traces.

 

 

Diérèse n° 50, 10 €, Daniel Martinez, 8 avenue Hoche, 77330 Ozoir la ferrière.