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lundi, 20 août 2012

Une publication dans Traction-Brabant

Cinq de mes textes courts, extraits de "Contresens", ont été publiés cet été dans le numéro 47 de la revue Traction-Brabant, animée par Patrice Maltaverne.

L'un de ceux-ci, intitulé Une mauvaise orientation après le bac, est reproduit en outre sur le blog de la revue :

http://www.traction-brabant.blogspot.fr

Traction-Brabant, Patrice Maltaverne, 4 place Valladier, 57000 Metz.

jeudi, 29 mars 2012

Une publication dans Microbe

parution-microbe-n70-mars-2012-L-Cr04pe.jpg

Eric Dejaeger m'accueille dans le numéro 70 de sa micro-revue Microbe (mars 2012). Deux textes courts y figurent : "Le sort" et "Ouverture".

 

Je reproduis ci-après le premier texte. L'autre pourra être lu dans Microbe qui offre un bon sommaire, dont un texte de Frédérick Houdaer.

 

Le blog d'Eric Dejaeger: Court toujours.

 


LE SORT

 

Par une erreur idiote du typographe, le nom du signataire de l'article avait été remplacé par celui d'un de ses confrères, un certain Adam Solert. Le journaliste, furieux de voir son travail ainsi anéanti, insulta au téléphone la rédaction. On lui promit de faire paraître un rectificatif dans la prochaine édition du journal.

 

L’article, très violent, documenté et dénonciateur, connut un grand retentissement. Le soir même, Adam Solert était assassiné. Le rectificatif ne parut pas.


 

samedi, 25 septembre 2010

Diérèse n° 50

Je reste admiratif depuis bien longtemps devant le travail patient, attentif, considérable de Daniel Martinez au service de la poésie et de la littérature. La revue Diérèse qu’il anime depuis Ozoir-la-Ferrière parvient aujourd’hui à son 50e numéro.

Pratiquement absent du champ d’internet, dans une relative discrétion (la revue ne mentionne ni son adresse postale, ni de site ou d’adresse internet), Daniel Martinez a bouclé cette livraison de plus de 250 pages, qui séduit par la qualité de ses collaborations et de ses dossiers. Divisée en cahiers, elle ouvre ses pages aux poètes (Jacques Ancet, Alain Duault entre autres), aux prosateurs (Alain Jean-André, Sylvie Huguet, Philippe Blondeau), aux chroniqueurs (Pierre Dhainaut, Jean Bensimon, Alain Helissen, Michel Lamart). Notons des poèmes en bilingue (Durs Grünbein traduit de l’allemand, Nikola Madjirov traduit du macédonien).

Mais l’intérêt essentiel de ce numéro réside en un dossier consacré à Claude Pélieu. Comme le rappelle Bruno Sourdin, Pélieu s’est éteint en décembre 2002, le jour de Noël, sur un sinistre lit d’hôpital à Norwich, une petite ville perdue au nord de l’Etat de New York. Son œuvre de traducteur et de « passeur » de la Beat Generation a été considérable : William Burroughs, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, Bob Kaufmann. Elle a malheureusement éclipsé son travail personnel de création poétique, qui se révèle particulièrement riche et novateur. Diérèse propose ainsi une mini-anthologie des Poèmes éparpillés, qui nous fait parfois penser aux haïkus japonais.

 

Six heures du soir,

le ciel caillé de neige

a repris ses couleurs.

 

Ici, ailleurs, tout est

humainement médiocre.

Naissance et mort

ne laissent pas de traces.

 

 

Diérèse n° 50, 10 €, Daniel Martinez, 8 avenue Hoche, 77330 Ozoir la ferrière.

 

jeudi, 13 mai 2010

Non de non !

Depuis le lundi 10 mai, Bertrand Redonnet, Stéphane Prat, Solko et Stéphane Beau ont ouvert un nouveau webzine mécontent et bigrement content de naître : NON DE NON ! 

"Toutes les formes d'écriture sont appelées à y chauffer le fer. Poésie, fiction, réflexion... Les mauvaises herbes les plus improbables sont les bienvenues, pourvu qu'elles épicent en diable le plat de résistance, persistance, ou de tout ce que nous concoctera l'affirmation d'un tel refus. Refus des inerties, des piaillements, ronrons continuels ou autres présents perpétuels qui nous tiennent lieu de liberté, d'existences par défaut, de fausses fatalités. La tambouille ne sera d'ailleurs pas livrée aux seuls claviers des quatre zozos ci-dessus cités, mais également et surtout à l'indétermination de leurs invités."

http://www.nondenon-webzine.blogspot.com/

 

dimanche, 07 février 2010

La Vie Littéraire, nouvel espace

La naissance d'un nouveau lieu voué à la littérature est toujours une bonne nouvelle. Celui-ci, La Vie Littéraire, animé par Matthieu Baumier, Gwen Garnier-Duguy, Michel Host, Jean-François Patricola, Eduardo Manet, Frédéric Saenen,Yann Suty, Léon-Marc Levy, Jean-Luc Maxence, Pascale Truck, Luc Abel, Laurent et Aude Blanc, se veut un « magazine littéraire de référence » sur le net.

 

Extraits de l'édito :

 « Une nouvelle revue littéraire ? Oui, mais surtout la première revue littéraire sur le net, réellement liée à l'actualité. Une revue littéraire, c'est un lieu où l'on aime la littérature, où l'on parle de littérature. Un espace où des choix s'affirment, où l'on dit ce que l'on pense.

 La Vie Littéraire, c'est donc une ambition : celle d'être une revue de référence sur le web à l'heure où les revues papiers, pour qualitatives qu'elles soient, peinent à fidéliser un lectorat dont l'habitude du clic fait désormais partie intégrante de la manière de s'informer.

Cette ambition de qualité, nous la déclinons sur plusieurs rubriques : critiques (au plus prêt de l'actualité littéraire), entretiens (les auteurs en vue, bien sûr, mais aussi les écrivains en herbe, et ceux nous paraissant suffisamment remarquable pour qu'on s'attarde sur leur travail), Vitrine (un gros plan sur les romans fondamentaux), Le prix d'un Goncourt (une revisitation de l'œuvre des anciens Goncourt, avec entretien en prime), des dossiers évolutifs par pays, des dossiers thématiques (Céline et Dracula pour ouvrir la revue) des lectures en retard...
 
Et La Vie Littéraire accorde bien entendu une grande importance à la création littéraire. En conséquence, elle ouvre ses colonnes Littéralement Poésie et Littéralement nouvelles aux textes inédits, aux non publiés des auteurs que nous aimons. De ceux que nous solliciterons aussi. »

 

La Vie Littéraire

 

mercredi, 30 décembre 2009

Entretien avec Roland Counard

La revue Bleu d'Encre, revue littéraire en Haute-Meuse dirigée par Claude Donnay, publie dans son numéro 22 une série de mes aphorismes, ainsi que l'entretien suivant avec Roland Counard.

Bleu d'Encre, Claude Donnay, 43 rue d'Anseremme, 5500 Dinant, Belgique.

xx

Roland Counard : Tu as été animateur de la revue Casse. Puis tu t'es consacré à l'écriture. Maintenant tu en reviens (après un constat d'échec, dis-tu) à l'activité éditoriale. Voilà, me semble-t-il, un bel exemple de dévouement à la cause. Qu'est-ce qui, dans la littérature, te motive à ce point ? Serais-tu simplement quelqu'un de têtu ? Serait-ce l'expression d'un égo démesuré ? Ou s'agit-il d'un engagement profond, chevillé au corps et à l'esprit ?

 

Jean-Jacques Nuel : Les choses sont à la fois plus simples et plus complexes. Au départ, il y a l'écriture, qui est ma pratique depuis quarante ans, et le désir d'être reconnu un jour comme écrivain. Je suis mal placé pour juger la valeur de mon œuvre, mais j'avoue en avoir attendu davantage de reconnaissance et, d'une certaine façon, l'écriture a été un échec. Elle continue cependant, car elle est pour moi vitale.

Mais l'écriture s'inscrit dans une chose plus vaste qui est la littérature, et c'est d'ailleurs l'amour de la littérature (la découverte à 15 ans de Musset, Rimbaud, Lautréamont, etc.) qui m'a donné envie d'écrire par imitation. J'ai toujours été lecteur de littérature et un jour, j'ai eu envie d'être aussi un acteur littéraire à ma modeste mesure, et d'offrir des espaces à d'autres auteurs. La première expérience a été la création et l'animation de la revue littéraire Casse, de 1993 à 1996. La prochaine sera la création d'une maison d'édition, à Lyon, au cours de l'année 2009. Alors, oui, je suis têtu, j'ai un ego démesuré, et surtout je vis par et pour la littérature.

 

RC : Un colloque s'est déroulé à Liège, il y a quelques années, lors des Biennales de la poésie sur le thème "Science et Poésie". Y était débattue la question du processus créatif. Je suis, personnellement, féru de physique des particules et d'astrophysique. Parfois, je trouve beaucoup de points communs entre une loi quantique (ou plutôt un "phénomène" quantique) et une certaine poésie. Pourtant, je constate que la plupart des poètes sont ignorants des choses de la science, comme d'ailleurs la plupart de nos contemporains. N'y aurait-il pas une tendance des poètes "au repli sur soi"? Plus largement, d'après toi, quels rapports entretiennent la littérature et le monde ? Je ne parle pas ici du seul engagement politique, mais, comment dire ... De l'engagement du "poétique" dans le processus de la connaissance. Ou, plus simplement: En quoi la poésie est-elle une connaissance ? (NB. J'avoue ne pas avoir de réponse précise là-dessus, mais ton avis m'intéresse)

 

JJN : On a souvent l'impression d'un divorce entre la science et la poésie (ou la littérature, au sens plus large). Rares sont les génies universels comme Blaise Pascal. Pour ma part, je reconnais - sans en tirer ni honte ni orgueil - que j'ai toujours été un cancre scientifique et mathématique. Ma scolarité a été marquée par cette contradiction (nul en maths, très bon en français) et j'avais d'ailleurs inventé, pour me venger de mes mauvaises notes, une théorie mathématique dite du « nombre élastique » : tout nombre était flottant entre celui qui le précède et celui qui le suit, de sorte que beaucoup de ces lois et théorèmes que je ne parvenais pas à ingurgiter ne pouvaient plus s'appliquer... C'est vrai que les mondes scientifique et littéraire sont trop étrangers et étanches (je me souviens de Houellebecq, ingénieur agronome de formation, regretter que les critiques ne relèvent pas la dimension scientifique des « Particules élémentaires »...) En définitive, je crois qu'il y a des modes différents d'approche d'une même réalité qui nous échappe très largement, la science en est une, la mystique une autre, la poésie une autre. Par exemple, le haïku est une manière d'accéder à un instantané de réalité, un état de conscience global et ramassé. A chacun son don, sa force et sa méthode, la littérature, parmi d'autres, est une voie de connaissance de l'homme et du monde.

 

RC : C'est marrant ton histoire du « chiffre élastique ». Tu as, en quelque sorte, réinventé l'un des fondements de la physique quantique : l'indétermination. En gros, une particule ne se détermine que quand on l'observe, sinon elle n'a pas de position précise, et ne se décide pas à être une particule ou une onde. Elle est les deux: une particule et une onde ! On dit aussi qu'elle est une « onde de probabilité ». Les physiciens sont donc partis d'une intuition (une blague de potache en somme) pour finalement découvrir un aspect étrange de la réalité. D'une certaine manière, on peut dire que ton exemple prouve que poésie et science ont beaucoup de points communs...

Revenons-en à nos moutons. Parle-nous de tes éditions. As-tu déjà des livres imprimés ou en passe de l'être ? Comment effectues-tu tes choix ? Et surtout, comment seront-ils diffusés ? On sait que la poésie et la fiction très littéraire sont peu lues, peu vendues et mal exposées. Beaucoup se sont cassé les dents sur cet aspect, à mon sens essentiel, de la vie éditoriale.

 

JJN : J'ai des projets de livres : des auteurs du passé, tombés dans le domaine public, et des auteurs contemporains, prose très littéraire ou poésie. A priori, je crois que les auteurs du passé, parfois un peu connus, se vendront mieux que les contemporains souvent inconnus et équilibreront le budget. Mes choix sont le pur reflet de mes goûts et de mes coups de foudre.

Le problème central de la diffusion est le suivant : pour un petit éditeur indépendant, le circuit classique de la diffusion/distribution est impossible. D'abord parce les diffuseurs refusent les maisons qui n'ont pas une taille suffisante, ensuite parce que les marges de la diffusion sont telles (55 à 60 % du prix du livre), auxquelles s'ajoutent des frais de retour, qu'elles peuvent ruiner une structure éditoriale fragile. Il convient donc de trouver des solutions alternatives. Internet est la solution principale, qui remet les éditeurs à égalité, et on peut mettre en place un site de vente en ligne (avec paiement Paypal), un blog et des pages sur les réseaux sociaux. Un important service de presse doit servir à la notoriété de la maison d'édition. Mais on ne peut pas tabler sur le seul internet. Il faut bien aussi faire de la mise en place en librairies, au moins au niveau local, participer à quelques salons. Les choses se mettront en place peu à peu, mais au début, je mise essentiellement sur mon réseau de relations et sur l'internet.

 

RC : Que penses-tu de ces "nouvelles" formes d'écriture que sont le Slam et le Rap ? Ne s'agit-il pas d'un retour à une forme de classicisme sous couvert de nouveauté ? Et qu'en est-il du support papier ?

 

JJN : A vrai dire, je n'aime pas le rap et le slam (que je connais bien mal aussi, reconnaissons-le.) Je suis d'une génération qui a voué un culte au rock 'n roll, fanatique des Rolling Stones, et le rap est une chose que j'ai rejetée. Quant au slam, ça ne m'attire pas, la poésie n'a pas besoin d'être chantée. Ce n'est ni de la chanson (art original dont le maître incontesté fut Charles Trenet) ni de la poésie à mon sens. D'ailleurs, pour moi, la poésie en France a connu ses sommets avec Mallarmé et Apollinaire, le 20e siècle a vu plutôt le triomphe du roman. C'est dire que je me pose peu de questions en fait sur la poésie moderne, que je connais assez bien mais qui a moins compté pour moi que les œuvres de Joyce ou de Thomas Bernhard, par exemple.

Quant au support papier, je ne pense pas qu'il soit obsolète - sans cela je ne me lancerais pas dans l'aventure d'une maison d'édition ! Mais je m'intéresse beaucoup au support numérique et j'ai mis des textes courts en ligne sur la plateforme Feedbooks. Les deux modes de lecture (papier et numérique) ne sont pas exclusifs, je peux lire sur l'un ou l'autre supports en fonction des situations.

 

RC : Que préfères-tu: l'aile ou la cuisse ? (C'était le titre d'une émission radio de la RTBF, que j'aimais beaucoup...)

 

JJN : La cuisse. Cette question m'a toujours étonné. Franchement, il n' y a pas grand-chose à manger dans l'aile...

 

vendredi, 18 décembre 2009

Le Grognard n° 12

grognard12.jpgLe Grognard n° 12 vient de paraître.


Au sommaire :
- Goulven Le Brech / Tanguy Dohollau : À l'écoute du silence
- Fabrice Marzuolo : Convoi Bondé (poème)
- Mitchell Abidor : American rebels : Margaret Fuller
- Jean-Baptiste Pedini : L'Homme canon (poème)
- Bertrand Redonnet : Le Génie de Pascal
- Éric Simon : Le Temps perdu des artistes et des travailleurs
- Joaquim Hock : La Fuite des arbres
- Stéphane Beau : Contingences 12 & 13
- Kenneth White : Mathurin Méheut, peintre (poème)
- François-Xavier d'Arbonneau : Sebastian Melmoth
- Patrice Locmant : La Bataille d'Issus de Jean Brueghel (chronique d'art)
- Goulven Le Brech, Pascale Arguedas, Jacques Lucchesi, Stéphane Beau : Du côté des livres.

 

Le blog du Grognard