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mercredi, 10 octobre 2007

Le Procope

acd4fb132112faf621956cd470aa8709.jpgLe Procope, devenu aujourd’hui un restaurant, est le plus vieux café de Paris. Créé en 1686 par Francesco Procopio, cet établissement est un haut lieu de mémoire de la littérature et de l’histoire politique de notre pays. Une brochure, vendue sur place, retrace ses plus riches heures et ses clients illustres.

Francesco Procopio Dei Coltelli (qui obtiendra ensuite la nationalité française et pourra franciser son nom en François Procope Couteau), né en Sicile en 1650, ouvre à Paris, au 13 rue de l’Ancienne Comédie, un café-glacier où l’on peut déguster le café, nouvelle boisson très à la mode, ainsi que des alcools fins et des sorbets, dans un cadre agréable et raffiné alors que n’existaient dans la capitale que des tavernes.

L’installation de la Comédie-Française dans la même rue en 1689 attira la clientèle du monde du spectacle et les intellectuels. On se rendait au Procope pour voir et être vu, échanger des idées, lire les nouvelles (La Gazette, Le Mercure Galant) que le maïtre de maison affichait sur le tuyau de poêle.

Au cours des siècles, l’établissement vit défiler un nombre impressionnant de personnalités littéraires et politiques :

La Fontaine, puis Racine, Regnard, Le Sage, Crébillon père ;

Voltaire, qui affirma qu’au Procope, « seul l’esprit tenait lieu de carton d’invitation », Diderot, d’Alembert, Jean-Jacques Rousseau ;

Benjamin Franklin, dont on affirme qu’il y écrivit une grande partie de la Constitution américaine ;

Les révolutionnaires Danton, Marat, Fabre d’Eglantine, Camille Desmoulins, Robespierre, Hébert ;

Bonaparte ;

Alfred de Musset, George Sand, Victor Hugo, Théophile Gautier, Honoré de Balzac ;

Gambetta ;

Verlaine, Huysmans, Oscar Wilde, Anatole France.

Sur les murs de l’une des salles, se trouve reproduite la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Les portes des « commodités » portent les mentions « citoyens » et « citoyennes ». Le Procope est aujourd’hui un bon restaurant, à l’excellent accueil, où l’on peut déguster quelques spécialités (Tête de veau en cocotte comme en 1686, Coq au vin, Poule au pot, poissons...) dans un cadre superbe et chargé d’émotion.

 

Brochure « Le Procope – Si Procope m’était conté ou 3 siècles d’histoire », édition 2006, 5 euros.

Le Procope, 13 rue de l’Ancienne Comédie, 75006 Paris. Tél : 01 40 46 79 00 . www.procope.com

 

Commentaires

Il y a une vingtaine d'années encore, on y mangeait bien, en toute simplicité, et pour un prix raisonnable !

Écrit par : Ray | jeudi, 11 octobre 2007

C'est vrai que les prix sont maintenant très "brasserie parisienne" (20 à 30 euros en moyenne le plat), mais l'accueil et le service sont irréprochables. J'y suis allé cet été et j'ai passé une excellente soirée. Tu fais allusion à une période plus conviviale et simple, mais qui n'a pas duré : Le Procope a connu la faillite en 1987. Il a été racheté par les frères Blanc qui tiennent d'autres établissements à Paris. L'essentiel est qu'il reste un lieu de mémoire.

Écrit par : Nuel | jeudi, 11 octobre 2007

Les commentaires sont fermés.