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samedi, 01 septembre 2007

0, 34 % de chances au tirage

Dans sa lettre type de refus de manuscrit, l’éditeur belge de théâtre LANSMAN s’appuie sur une réalité statistique. Après avoir annoncé à l’auteur, comme il est d’usage, que son manuscrit n’entre pas dans la ligne éditoriale de la maison, il ajoute :

« Cela ne signifie aucunement que votre pièce est sans intérêt. Simplement, malgré notre potentiel d’édition (45 à 55 livres par an, soit environ 70 pièces), les statistiques prouvent qu’un texte qui arrive dans la boîte aux lettres (postale ou courriel) a 0, 34 % de chances d’être publié chez nous. »

Et l’éditeur conclut, avec une certaine gentillesse : « Donc pas de coup de cafard, pas de renoncement : nous vous souhaitons de trouver rapidement un collègue éditeur qui sera heureux de vous publier. »

Commentaires

cet éditeur n'est pas différent des autres, j'ai eu longtemps la charge de lire des sripts pour la télévision et le cinéma, ma lettre de refus etait à peu près la même.
Un jour cette lacheté programmée m'a franchement ecoeuré. C'est pourquoi ,depuis, voyant que les " choix éditoriaux" des commerçants de la litterature et des médias de tous poils ne se sont pas améliorés, j'ai décidé de m'auto-éditer, puis d'éditer de très courts textes des habitants de mon quartier..... j'ai moins honte,les "oeuvres" ne sont pas toutes dignes d'intéret, mais la rencontre avec chaque "amateur de la plume" est plus qu'enrichissante.

Écrit par : bozard | samedi, 01 septembre 2007

Et combien de chances au grattage ?

Écrit par : Christian Cottet-Emard | samedi, 01 septembre 2007

0,34 c'est énorme !

Écrit par : Ray | dimanche, 02 septembre 2007

Cela nous fait donc 99,66 % d'échecs. Le problème c'est que le "collègue éditeur qui sera heureux de vous publier" redira exactement la même chose. Plus les refus s’accumulent, plus l’auteur se décourage et plus cela fait dire aux éditeurs que leur choix initial était le bon. En effet, si votre manuscrit est toujours refusé, c’est que « forcément » il était mauvais car s’il était bon, « quelqu’un aurait bien fini par le remarquer ». Voilà le genre de remarques qui finit par vous achever.

Pourtant, il faudrait raisonner autrement. Si 0,34% des livres arrivant par la poste sont acceptés, cela veut dire aussi que 99,66% des livres publiés le sont sur recommandation. On ne publie que celui qui est déjà connu, quitte à aller le voler à un concurrent.

Mais c’est vrai qu’à la longue de s’entendre dire que « manuscrit n’entre pas dans la ligne éditoriale de la maison », on finirait par se demander ce qui peut bien y entrer, dans cette ligne éditoriale.

« Pas de cafard ». Oui, on m’a déjà dit aussi que le manuscrit était refusé, mais que cependant, devant certains textes de qualité, on suggérait l’auto-édition. Suivait ensuite un nom inconnu et une adresse qui était celle de l’éditeur lui-même. Autrement dit, faites-vous éditer vous-même, à vos frais, prenez tous les risques (et s’agissant d’auto-édition ils sont énormes puisque aucune diffusion du livre ne sera assurée).

Le temps passant, on se résigne en se disant que si on avait été assez riche pour créer sa propre maison, les choses auraient été différentes. Mais quelque part, on a beau se rassurer comme on peut, il reste toujours quelque part cette vérité que si « cela avait été vraiment bon, cela aurait été remarqué. »

Écrit par : Feuilly | mardi, 04 septembre 2007

Les auteurs ne font pas l'aumone. C'est vraiment pathétique, ces éditeurs qui créent du mélodrame et compatissent. C'est évidemment eux qui sont à plaindre, eux qui font un métier où la réussite relève du hasard, eux qui sont condamnés à se tromper, à n'avoir raison que pour des mauvaises raisons. Autant se promener dans la rue, donner une pièce au clochard et, le plaindre ! Ils ne savent pas qu'il faut l'envier. Heureux les écrivains non publiés, c'est dans l'humiliation qu'ils percevront la vérité !

Écrit par : Maximilien Friche | dimanche, 09 septembre 2007

0,34% chez Lansman. J'aimerais bien connaître les statistiques des autres maisons d'édition. Par exemple Gallimard.

Écrit par : Alain Bagnoud | dimanche, 23 septembre 2007

Pour les grandes maisons d'édition, on est en dessous de un pour mille. Mais je n'ai pas de chiffre précis.

Écrit par : Nuel | dimanche, 23 septembre 2007

Les commentaires sont fermés.