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mardi, 27 novembre 2018

Traduction

équinoxe,jean-jacques nuel,diego alejandro martinez,fracas

J'ai la joie de voir l'un de mes poèmes récents, « Équinoxe » (à paraître dans un recueil aux éditions Henry en 2020), traduit en espagnol par Diego Alejandro Martinez et mis en ligne sur le site de la revue Fracas.

Au terme d'un demi-siècle d'écriture, même si je suis déçu du peu d'écho que mes œuvres ont rencontré, je mesure la chance d'avoir croisé certains artistes et créateurs qui se sont intéressé à mes textes au point de leur consacrer de leur temps et de leur énergie :

Je ne remercierai jamais assez :

Dominique Laronde, qui a illustré une vingtaine de mes « courts métrages », le fruit de notre collaboration constituant l'exposition « Portraits croisés » ;

le comédien Philippe Borrini, qui a choisi et lu certains de mes textes à Cluny ;

et maintenant Diego Alejandro Martinez qui a traduit ce poème.

 

Le poème « Équinoxe », dans ses deux versions, française et espagnole.

 

jeudi, 18 octobre 2018

Journal d'un mégalo (dossier critique)

Cover - Mégalo.jpg

Publié en juin 2018 par l'éditeur belge Cactus Inébranlable, le "Journal d'un mégalo" a reçu un bon accueil critique. Espérons que ces articles favorables ne monteront pas à la tête de l'auteur pour renforcer sa mégalomanie !

 

Un article de Didier Pobel :

http://dpobel.over-blog.com/2018/07/le-moi-sans-vacances-...

 

Un article de Jean-Pierre Longre :

http://jplongre.hautetfort.com/archive/2018/10/15/les-dro...

 

Un article de Gaëtan Faucer :

https://www.areaw.be/jean-jacques-nuel-journal-dun-megalo/

 

Un article de Denis Billamboz :

http://mesimpressionsdelecture.unblog.fr/2018/07/03/journ...

 

Un article de Patrice Maltaverne :

http://poesiechroniquetamalle.blogspot.com/2018/09/journa...

 

Un article d'Eric Dussert sur l'Alamblog :

http://www.alamblog.com/index.php?post/2018/10/05/Uber-al...

 

Un article de Jean-Paul Gavard-Perret :

http://www.lelitteraire.com/?p=43196

 

Un 2e article de Jean-Paul Gavard-Perret :

http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/jean-jacques-n...

 

Dans un article mis en ligne le 19/09/2018 sur le site du Point, intitulé "Majorité présidentielle : le terminus des prétentieux", le journaliste Saïd Mahrane évoque le Journal d'un mégalo :

"Quand, à l'Assemblée nationale, on observe certains députés En marche !, on relit avec plaisir le Journal d'un mégalo de Jean-Jacques Nuel, truffé d'aphorismes, jadis parus dans Fluide glacial : « Je veux être enterré avec les miens pour relever un peu le niveau du caveau. »

http://www.lepoint.fr/politique/majorite-presidentielle-l...

 

Avis de lecteurs

Jean-Loup Martin a lu le « Journal d'un mégalo ».

« Votre livre manifeste un humour cinglant, une ironie féroce. Apparemment vous parlez de vous-même certes, mais vous parlez du monde, de l’humanité, et certaines maximes égalent celles des maîtres du genre : La Rochefoucauld, Chamfort, Vauvenargues, sans oublier Pascal, La Bruyère ou La Fontaine (mais aussi Lautréamont) : « On naît sans expérience de la vie ; on meurt sans expérience de la mort » (page 13) ; « Je serais Dieu, Dieu sait ce que je ferais » (page 17) qui offre une belle ambiguïté, « Dieu sait ce que je ferais » pouvant selon moi être interprété en bien ou en mal : ce que je ferais pourrait être bien mieux ou bien pire que ce que Dieu a fait ...

Et, en « jonglant » avec les mots et les jeux de mots jusqu’à l’« absurde », vous offrez à vos heureux lecteurs une vision du monde qui atteint des profondeurs insondables, parfois vertigineuses : « Le comble de la célébrité serait que l’on mette mon existence en doute, comme celles de Shakespeare ou de Dieu » (page 32) ; « La terre ne tourne que dans un seul sens, alors que moi, je peux tourner dans les deux » (page 52).

Et puis j’ai apprécié ce qui m’est apparu comme des parodies d’écrivains ou du moins des allusions à des textes célèbres : « Que serais-je sans moi ? » (page 27) d’après Aragon, que j’ai « entendu » en moi avec la voix de Jean Ferrat ! « Tu ne seras qu’un homme mon fils (et pas un génie comme ton père …) » (page 28) d’après Kipling.

« Ceux qui veulent me faire passer pour fou semblent ignorer que je le suis déjà » (page 34) : ce pourrait être la conclusion de votre livre – et le signe sous lequel on pourrait placer tout être humain, toute existence humaine … Et ceci que tout écrivain prend évidemment à son compte : « Si je devais n’emporter qu’un seul livre sur l’île déserte, ce serait le mien » (page 39) ; et évidemment : « Je suis épuisé, mais on va prochainement me rééditer » (page 61).

Mais j’aurais pu choisir d’autres phrases ou, mieux encore, citer votre livre tout entier … Journal d’un mégalo, certes, mais aussi manuel de vie, manuel de survie, bouée pour ne pas se noyer dans l’immensité de la médiocrité humaine. Un « petit » livre, un texte bref peuvent être bien plus « lourds » de sens et d’humanité que des textes plus ambitieux. »

 

Pour se procurer le Journal d'un mégalo :

http://www.librairiewb.com/9782930659817-journal-d-un-meg...

 

jeudi, 28 juin 2018

Journal d'un mégalo (parution)

Vient de paraître :

Journal d'un mégalo, chez Cactus Inébranlable éditions.

Cover - Mégalo.jpg

 

Un ensemble de 300 brèves humoristiques, dont certaines ont paru dans le magazine FLUIDE GLACIAL. La couverture est illustrée d'une linogravure de Jean-Claude Salemi, "Le selfie de l'homme".

"On a dit de moi que j'étais la huitième merveille du monde, mais je pense plutôt être la première."

Quitte à être mégalo, autant ne pas l'être à moitié. L'auteur de ce Journal se révèle le champion du monde toutes catégories de la mégalomanie, de la naissance à la mort : "Je veux être enterré avec les miens, pour relever un peu le niveau du caveau."

Il est bien évidemment le meilleur au lit et le meilleur en littérature.

Le mégalo peut perdre ses chaussettes, ses lunettes, ses appareils auditifs, mais il ne risque pas de perdre son ego.

 

Extraits choisis :

"Dieu est l'auteur de mes jours, mais pouvait-Il prévoir que ce serait un best-seller ?"

"Je tutoie les dieux mais la réciproque n'est pas vraie."

"Mon lit ne peut accueillir toute la misère sexuelle du monde."

"Longtemps j'ai vécu d'amour et d'eau fraîche, avant de découvrir le sexe et la bière."

"Si j'avais eu un frère jumeau, je l'aurais gardé précieusement pour les pièces de rechange."

 

Publié en Belgique, l'ouvrage est disponible en France

auprès de la librairie en ligne Wallonie-Bruxelles

Il peut également être commandé directement auprès de l'éditeur :

cactus.inebranlable@gmail.com

ou de moi-même au prix de 11 euros (9 € + 2 € de port). M'écrire à jj.nuel@laposte.net

 

Articles critiques parus sur le Journal d'un mégalo.

 

jeudi, 17 mai 2018

Exposition Portraits croisés Laronde / Nuel

dominique laronde,jean-jacques nuel,salon du livre de nantua,portaits croisésL'exposition « Portraits croisés », proposée par les éditions Le Pont du Change, qui s'était tenue à l'espace André Malraux pendant le salon du livre de Nantua (Ain) les samedi 18 mars et dimanche 19 mars 2017, avant d'être transférée à la médiathèque de Nantua durant 4 semaines, va être à nouveau présentée au public en Saône-et-Loire.

Le week-end des 2 et 3 juin 2018, la commune de Salornay-sur-Guye (71) met à la disposition des éditions Le Pont du Change le Moulin de la Clochette, un superbe lieu ouvert aux artistes. Les 14 livres parus seront présentés, l'expo mise en place et un moment de lecture-rencontre est prévu le samedi après-midi à 18 heures.

L'expo "Portraits croisés" devrait ensuite intégrer les locaux de la bibliothèque de Salornay-sur-Guye pendant trois semaines, avant d'être transférée à la bibliothèque intercommunale de Joncy (71) du 26 juin au 28 juillet. Une rencontre avec le public se tiendra le samedi matin 30 juin à Joncy entre 10 heures et midi.

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(Le moulin de la Clochette)

L'ensemble comprend 15 dessins en noir et blanc, dont 5 rehaussés de couleurs, de Dominique Laronde, illustrant 15 textes de Jean-Jacques Nuel.

Le thème général est celui de la littérature et des écrivains.

Les dessins sont de format A4 et présentés dans des encadrements sous-verres avec bord aluminium 30 x 40 cm. Les textes sont imprimés sur papier fort A4 et collés sur des cartons-mousses de taille légèrement supérieure.

 

Un livre artisanal a été réalisé par les éditions Le Pont du Change, regroupant textes et dessins.

LarondeNuel-holmes2.jpg  LarondeNuel-apostrophes2.jpg

   LarondeNuel-richelieu2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(dessins de Dominique Laronde)

 

lundi, 26 mars 2018

K dans OUSTE

Mon texte "K" (peut-on l'appeler un "poème" ?) vient de paraître dans la revue OUSTE n° 26. C'est l'une des dernières fois que je publie sous le pseudonyme de Brice Noval. Je l'avais choisi pour soumettre des textes d'une écriture assez nouvelle aux revues, sans que leurs animateurs soient influencés par mes productions antérieures.

K doit paraître dans un recueil intitulé "Ceci n'est pas de la poésie", que l'éditeur a programmé en 2020 ! J'aurai bu combien de bières d'ici là ?

 

 

K

 

le héros du roman de Kafka

Le Procès

s'appelle Joseph K.

 

le héros du roman de Kafka

Le Château

s'appelle K.

 

le nom même de l'auteur

n'est pas ordinaire

il s'écrit avec 2 K

l'un majuscule l'autre minuscule

 

sans vouloir minimiser

le génie créatif de Kafka

on relèvera qu'il n'est pas allé

bien loin pour trouver les noms

de ses personnages principaux

 

le héros de l'œuvre de Kellogg's

qui a de la littérature

une conception plus alimentaire

s'appelle K

Spécial K

suivi d'un R cerclé

indiquant que la marque est enregistrée

et désormais protégée

 

sage précaution

que n'a pas prise Kafka

son oubli permettant à son concurrent

Kellogg's de s'approprier le K

en toute légalité

 

contrairement à l'auteur pragois

génial mais tourmenté

qui n'a pas su exploiter ses œuvres

de son vivant

n'achevant pas même ses 2 romans précités

et demandant à son ami Max Brod

de les détruire après sa mort

 

Kellogg's a toujours eu

le sens des affaires

et du marketing

en témoignent la meilleure distribution

de ses produits

son logo rouge attractif

et ses chiffres de vente

très supérieurs

 

*

 

Le nom de Brice Noval est désormais celui d'un détective privé atypique, vieux, à moitié obèse, plutôt réac et assez rigolo, dont une première enquête a été publiée par les éditions Germes de barbarie :

La malédiction de l'Hôtel-Dieu.

 

lundi, 21 mars 2016

Courts métrages, feuilleton (6/6)

En feuilleton (dernier épisode), des extraits de mon recueil Courts métrages, paru en 2013 aux éditions Le Pont du Change.


APOSTROPHES
Quand j’étais jeune, je regardais chaque vendredi soir à la télévision l’émission Apostrophes de Bernard Pivot. Les écrivains se succédaient sur le plateau, et j’avais la conviction qu’un jour ce serait mon tour d’aller m’asseoir face aux caméras pour répondre aux questions de l’animateur sur mon dernier ouvrage publié. Le temps a passé, Apostrophes a disparu depuis longtemps, rejoignant les archives de l’audiovisuel, les éditeurs ont refusé tous mes manuscrits, mes illusions sont usées jusqu’à la corde, et Pivot ne me connaît pas. Ni lui, ni ses nombreux invités n’ont jamais connu mon nom, ni même soupçonné mon existence. J’étais devant l’écran du téléviseur comme derrière un miroir sans tain : je voyais jouer les acteurs du livre, mais eux ne me voyaient pas les regarder.
*

LE MONDE EN 3 D
Désinfection Désinsectisation Dératisation. L’entreprise 3D, qui intervient dans les vingt-quatre heures et sept jours sur sept, détruit et éradique tous les parasites et animaux nuisibles : cafards, cancrelats, blattes, guêpes, frelons, souris, rats, surmulots, puces, punaises de lit, araignées, mites, fourmis, chenilles processionnaires. Depuis que j’ai été recruté dans cette chaleureuse entreprise familiale, ma vie, longtemps erratique, s’est enfin stabilisée. J’ai un emploi régulier, un bon salaire, des collègues sympathiques, des perspectives d’avancement. Le secrétariat est tenu par Julie, une charmante petite blonde en laquelle j’ai tout de suite reconnu la femme de ma vie ; nous nous sommes mariés et nous avons maintenant deux beaux enfants. Me voilà un homme comblé. Jamais je n’aurais espéré connaître autant de bonheur. Je dois tout aux nuisibles.
*

LE BUG DE L’AN DEUX MILLE
Le premier janvier de l’an deux mille, il se réveilla difficilement, après sa cuite monumentale de la veille. Il était seul. Les amis étaient partis après minuit, les bouteilles vides jonchaient le sol, et sa conquête d’un soir – dont il ne savait que le prénom – avait dû s’éclipser au petit matin. Il ne restait que son parfum. Et son prénom, qui n’était plus très précis dans son souvenir, il hésitait entre Cécile et Céline. Hier lui semblait déjà loin. Un seul jour venait de s’écouler, et on était un siècle, un millénaire plus tard.
*

Le recueil Courts métrages est disponible aux éditions Le Pont du Change.

 

Illustration de Dominique Laronde pour "Apostrophes"

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mercredi, 16 mars 2016

Courts métrages, feuilleton (5/10)

En feuilleton, des extraits de mon recueil Courts métrages, paru en 2013 aux éditions Le Pont du Change.


LE RESTAURANT CHINOIS
Depuis plus de vingt ans, monsieur et madame Martin, tous deux professeurs de lettres à l’École Normale Supérieure de Lyon, allaient dîner chaque samedi soir dans le même restaurant, Le Temple du Temps, tenu par un Chinois et son épouse. Ils arrivaient toujours à dix-neuf heures trente, s’installaient à leur table habituelle réservée, et commandaient invariablement des rouleaux de printemps et du canard laqué au riz blanc. Monsieur et madame LO les servaient en leur demandant des nouvelles de leur santé et de leur travail. À force de se fréquenter, les deux couples étaient devenus amis. Après le départ des derniers clients, ils se retrouvaient à la même table et, jusque tard dans la nuit, en buvant du saké, ils parlaient de l’impermanence des choses comme d’un fleuve d’où émergent, çà et là, quelques îlots de constance.
*

LES INTRUSES
La vieillesse avait rejoint notre cercle d’amis sans y être invitée ; elle s’était installée, discrète, douce, et, progressivement, avait su se faire accepter. On s’était habitués à sa présence, elle faisait maintenant partie de la famille. Un soir de fin d’automne, devant le feu de cheminée, alors que nous parlions de nos projets d’avenir en buvant du Cognac, insouciants et heureux, elle nous prévint qu’elle avait une amie très chère, presque une sœur, dont elle était inséparable – mais que cette dernière ne nous rejoindrait que plus tard.
*

LA CEINTURE
Le boulevard de ceinture, selon les plans établis par les ingénieurs en génie civil, avait été tracé en forme de cercle parfait autour de l’agglomération. La longueur totale de l’ouvrage, nommé OUROBOROS (en référence au serpent qui se mord la queue), était de 28 kilomètres et 743 mètres. Trois années après sa mise en service, on constata que la circonférence de cette voie rapide s’était réduite de vingt et un mètres, puis, douze mois plus tard, de vingt-huit mètres. Il apparaissait ainsi clairement que le boulevard de ceinture se resserrait d’un minuscule cran de sept mètres tous les ans, ce qui fut confirmé par les relevés ultérieurs. Lentement, régulièrement, la voie circulaire, conçue à l’origine pour désengorger la ville, se rétrécissait pour l’étrangler. Certes, il faudrait quelques milliers d’années avant que le nœud coulant ne se soit refermé sur lui-même en rejoignant la place Bellecour, située au cœur exact de la cité et au centre du cercle, mais le phénomène, inexorable et inexplicable, ne laissait pas d’être inquiétant.
*


Le recueil Courts métrages est disponible aux éditions Le Pont du Change.