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vendredi, 16 février 2024

Brice Noval, une série policière

Dans l'attente de la publication d'un 6e ouvrage, la série des enquêtes du détective Brice Noval est un ensemble de 5 romans policiers qui se déroulent à Lyon et en Bourgogne.

Deux polars bourguignons ont été publiés aux éditions Héraclite :

Avril à Cluny (2021) ;

Le puits des Pénitents (2022).

Trois polars lyonnais ont été publiés (ou republiés) en auto-édition sur Amazon :

La malédiction de l'Hôtel-Dieu, d'abord paru en 2018 chez Germes de barbarie, republié dans une nouvelle version revue et augmentée en 2023 ;

Terminus Perrache, d'abord paru en 2019 chez Germes de barbarie, republié dans une nouvelle version revue et augmentée en 2023 ;

Balade funéraire (2023).

 

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PUITS-PENITENTS 1ere.jpgSans armes, sans aptitude au combat, mais efficace et non dénué d'humour, le détective privé Brice Noval résout des enquêtes difficiles avec la seule aide de ses cellules grises (comme Hercule Poirot) et de la chance. Au fil des romans, on retrouve une galerie de personnages pittoresques ou attachants, comme l'extravagant professeur Laurent Thimonnier, réac assumé, le bon commissaire Alexandre Schweitzer, le raide major de gendarmerie Louis Bruneau, la délicieuse Marianne (à Lyon) et la non moins séduisante Virginie de Lancharre (à Cluny).

L'intérêt de ces romans, outre de proposer une intrigue policière pleine de surprises et de rebondissements, est de rappeler de nombreux faits historiques ou légendaires, puisant dans l'histoire millénaire de l'abbaye de Cluny et dans l'histoire bimillénaire de Lyon.

Un enquêteur atypique, et un univers à découvrir.

 

Lien vers les éditions Héraclite

Lien vers Amazon

 

HDcouv.jpgcouv-baladefuneraire.jpgcouv-terminusperrache.jpg

 

 

samedi, 04 novembre 2023

Balade funéraire (parution)

polar,balade funéraire,brice noval,lyon,loyasseAprès Avril à Cluny et Le puits des Pénitents, polars bourguignons parus chez Héraclite, après La malédiction de l'Hôtel-Dieu et Terminus Perrache, polars lyonnais parus chez Germes de barbarie et republiés récemment en auto-édition, voici une cinquième enquête inédite du détective privé Brice Noval : Balade funéraire.

Le détective Brice Noval, désormais retiré en Bourgogne, est appelé à Lyon par son ami le commissaire Schweitzer pour résoudre le meurtre d'une jeune femme au vieux cimetière de Loyasse. La victime, poignardée en plein cœur, la chevelure coupée, a été découverte sur la tombe du guérisseur Maître Philippe. Le meurtrier, qui signe "Le Poète" a agrafé un quatrain sur le corsage de la jeune femme.
D'autres meurtres similaires vont survenir dans les cimetières lyonnais. Le tueur en série est-il un adepte du spiritisme ? Ou un simple poète raté ? Et quel est le rapport entre ces assassinats et une anthologie de la poésie lyonnaise, composée par Noval en ses lointaines années étudiantes ?

Balade funéraire est aussi une balade dans un Lyon occulte et inquiétant. Le lecteur apprendra de nombreuses choses sur l'histoire secrète de la ville dans cet ouvrage qui fait une part belle à la littérature, évoquant Baltasar Gracian, William Faulkner et des poètes lyonnais du passé.

Les amateurs des deux premiers polars lyonnais auront plaisir à retrouver le vieux complice de Noval, l'extravagant professeur Laurent Thimonnier.

 

Publié en auto-édition sur Amazon, ce livre ne sera pas disponible en librairies.

Vous pouvez le commander par ce lien :

Balade funéraire : NUEL, Jean-Jacques: Amazon.fr: Livres

Le prix de l'ouvrage est de 16 €. Les frais de port sur Amazon, en application de la récente réglementation, sont de 3 euros (sauf si votre commande globale atteint 35 euros).

 

mardi, 08 août 2023

La malédiction de l'Hôtel-Dieu (réédition)

En 2018 paraissait mon premier polar lyonnais, La malédiction de l'Hôtel-Dieu, aux éditions Germes de barbarie. Ce roman a obtenu la même année le grand prix de la fiction décerné par l'association lyonnaise Selyre.

polar,lyon,nuel,hotel-dieu,maledictionLe tirage étant épuisé, et l'éditeur m'ayant rendu mes droits, j'ai décidé de le republier en auto-édition. Les éditeurs lyonnais que j'ai contactés ne se bousculent pas pour donner une seconde vie à ce roman assez virulent, pas « politiquement correct » et très critique sur le projet de transformation de l'Hôtel-Dieu de Lyon. Quant au détective privé Brice Noval, il est à l'opposé des héros habituels : vieux (près de la retraite), dégarni, fatigué, en surpoids, plutôt réac, il s'en sort par l'intuition et n'est pas dénué d'humour.

J'ai profité de cette nouvelle édition pour revoir et augmenter le texte.

 

L'argument : le détective privé Brice Noval est engagé par le maire de Lyon pour résoudre l'affaire de l'Hôtel-Dieu. Le projet municipal de transformation du vieil hôpital en hôtel de luxe rencontre l'opposition d'un certain Childebert qui, évoquant une ancienne malédiction, fait tout pour empêcher sa réalisation, allant jusqu'à assassiner des conseillers municipaux pour faire pression sur le maire.

Une enquête menée tambour battant entre mairie, préfecture et Hôtel-Dieu, dans la ville chargée d'histoire et de mystère.

En vente sur la librairie en ligne ou me contacter.

La malédiction de l'Hôtel-Dieu, 180 pages, 16 €.

 

mardi, 30 avril 2019

Terminus Perrache

Vient de paraître :

Terminus Perrache

de Jean-Jacques Nuel

éditions Germes de barbarie

 

NuelPerrachecouv.pngMenant une enquête de routine sur le secrétaire général du centre régional du livre de Lyon, le détective privé Brice Noval se retrouve bientôt confronté à des véganes extrémistes qui multiplient meurtres et attentats dans la ville et sa proche banlieue. Noval contribuera à démanteler ce réseau terroriste dans cette nouvelle affaire qui tourne autour du sinistre centre d'échanges de Perrache.

 

Après La malédiction de l'Hôtel-Dieu, paru l'an dernier, on retrouve les mêmes personnages, le détective privé Brice Noval et son ami Laurent Thimonnier dans une affaire de terrorisme végane et de magouille politique. Au passage, les deux compères ne se privent pas d'égratigner le milieu littéraire lyonnais...

140 pages, 11, 50 €.

Le site de l'éditeur

 

lundi, 29 janvier 2018

La malédiction de l'Hôtel-Dieu (2e extrait)

Après avoir reproduit le premier chapitre de ce polar lyonnais dans une note précédente, je livre ici un 2e extrait (chapitre 18).

 

Nuel_maledictionhoteldieu.jpg(Le détective privé Brice Noval accompagne le maire Gaspard Loison, avec son directeur de cabinet Marchini, pour l'inauguration du Conseil régional. Le dispositif de sécurité a été renforcé autour du maire, qui fait l'objet de menaces de mort.)

 

Loison avait tenu à ce que je l’accompagne pendant son trajet en voiture de la mairie jusqu’au Conseil régional. Son directeur de cabinet m’avait prévenu par téléphone que le maire aurait une proposition à me faire. Sans autre précision. Je les rejoignis donc dans la cour de l’Hôtel de ville au matin du lundi 25 avril. Le soleil brillait dans un ciel sans nuage. Marchini voulut y voir un bon présage.

Loison m’invita à monter à l’arrière de la Peugeot 508 et s’installa entre moi et son directeur de cabinet. Le chauffeur et un agent de sécurité prenaient place à l’avant.

- Voyez-vous, Brice Noval, commença le maire, je ne me laisserai pas impressionner. La vie doit continuer. Et la ville a besoin de moi.

Si à l’entendre la ville avait besoin de lui, je me dis que lui avait encore plus besoin de la ville. Il l’avait servie, mais s’était servi d’elle.

- Je ne changerai pas mes habitudes d’un iota. C’est la meilleure réponse à la terreur que ce malade cherche à provoquer.

Derrière le discours de façade, je ne le sentais pas aussi rassuré qu’il voulait le paraître. Il avait besoin de protection, et j’étais l’une des pièces de son arsenal défensif. En quelque sorte, il m’avait recruté comme garde du corps. Certes, cela me faisait une drôle d’impression de devenir l’allié objectif d’un homme que j’avais combattu, en tentant d’arrêter les exécuteurs de la malédiction. Mais si depuis mes débuts dans la profession j’avais dû trier mes clients sur leurs qualités humaines et ne retenir que des personnes honnêtes, probes et sympathiques, je n’aurais pas traité beaucoup d’affaires.

La voiture avait rejoint le quai du Rhône et suivait le sens du fleuve vers le confluent. Le maire parlait sans me regarder, mais son discours ne s’adressait qu’à moi, les autres n’étant que des comparses.

- On me reproche d’avoir des projets ambitieux pour Lyon, de construire, de bâtir. Mais pour construire, il faut d’abord détruire. Démolir une partie de l’ancien pour édifier du nouveau. Je vais de l’avant, je regarde l’avenir, en tout cas. Mes ennemis critiquent tout, et ne sont animés que par l’envie, l’amertume et le dénigrement. Prenez garde, Brice Noval, de ne pas finir comme ces vieux conservateurs. Vous valez mieux.

Si je comprenais bien, Loison me jugeait réactionnaire. Mais ce terme péjoratif était pour moi un titre de gloire. Comment ne pas être en réaction contre un monde qui ne tourne pas rond ?

- Vous êtes un homme de valeur, reprit Loison, et je voulais vous faire une proposition. Que diriez-vous de vous présenter sur ma liste aux prochaines élections municipales (en position éligible, bien sûr), et de devenir mon futur adjoint à la culture ? Je sais que le patrimoine, l’art, le théâtre, la littérature comptent beaucoup pour vous.

Adjoint à la culture ? J’eus une pensée émue pour André Mure, un journaliste lyonnais et fin connaisseur de notre gastronomie, mort en 2007, que j’avais souvent rencontré et apprécié. Il avait occupé ce poste avec brio sous un autre maire. Mais il était hors de question pour moi de travailler avec ce lascar de Loison. Proposer une place – y compris à ses adversaires, en vertu du principe qu’il vaut mieux les avoir avec soi que contre soi – était sa manière d’acheter les gens. Il ne le faisait pas avec de l’argent, ne détournant pas apparemment de fonds publics, mais en distribuant des miettes de pouvoir. Il savait vous rendre dépendant et redevable.

Je ne lui fis pas cependant part de mon refus sur le champ, lui répondant seulement qu’il me faudrait réfléchir à son offre. Le lieu et le moment étaient mal choisis pour en parler.

- Oui, nous en reparlerons, mon cher Noval. Et puisque nous en sommes sur ce chapitre de la culture, avez-vous eu le temps d’aller au spectacle ces derniers jours ?

Je lui racontai ma soirée au Théâtre de poche de la rue du Bœuf. J’imaginai que le maire pouvait être intéressé par Maurice Scève à double titre. C’était d’abord un Lyonnais célèbre, un génie de la littérature. Sur la fresque des Lyonnais, peinte sur un mur du quai Saint Vincent, il est représenté, papier et plume en mains, en compagnie de Louise Labé. Et les Scève avaient exercé au seizième siècle des fonctions municipales : le père du poète avait été échevin et juge mage ; le poète lui-même avait réglé les festivités somptueuses lors de l’entrée royale de Henri II et de Catherine de Médicis à Lyon en 1548, ainsi que les fêtes données précédemment lorsque François Ier était passé dans notre ville. Mais le maire m’écoutait d’une oreille distraite, il s’intéressait probablement moins au passé qu’à l’avenir. Et je le sentais surtout inquiet du présent.

 

Nous étions arrivés cours Charlemagne. Une cohorte d’officiels et de journalistes encadrés par des policiers se tenait devant l’entrée du Conseil régional. Les curieux étaient aussi nombreux, massés derrière des barrières métalliques ; maintenant que la menace pesait directement sur le maire, chacune de ses rares sorties devenait une sorte d’attraction à haut risque.

Alors que nous descendions tous de voiture, je remarquai un fourgon blanc décoré d’un logo bleu, garé de l’autre côté de la voie ; sa porte arrière s’ouvrit, et un homme revêtu d’une combinaison blanche de peintre en sortit, nous tournant le dos. Soudain il se retourna et je vis briller dans le soleil une mitraillette. Je n’eus que le temps de saisir Loison par les épaules et de le plaquer au sol tandis que retentissaient les détonations en rafale.

J’entendis un claquement de portière, un véhicule qui démarrait dans un rugissement de moteur et un crissement de pneus, une clameur nous recouvrir. Alors seulement je ressentis une douleur cuisante à la main droite : j’avais dû me fouler le pouce en me jetant à terre.

On se précipita sur nous pour nous relever. Loison était choqué mais sain et sauf. Son directeur de cabinet n’avait pas eu autant de chance. L’ancien sous-préfet gisait immobile sur le trottoir, dans une flaque de sang, le corps criblé de balles. Christian Marchini ne connaîtrait plus le moindre avancement.

Il s’était mis en disponibilité pour l’éternité.

L’agent de sécurité, touché lui aussi par la rafale et tombé à terre, respirait encore. On le transporta aussitôt à l’hôpital avec d’autres personnes plus légèrement blessés. Les policiers fébriles déployèrent un périmètre de sécurité sur toute la zone. J’entendis un officiel annoncer à la meute des journalistes que la cérémonie d’inauguration était annulée.

 

 

Pour se procurer le livre

 

jeudi, 23 avril 2009

sur Henri Béraud

 

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mercredi, 29 octobre 2008

Maurice Scève (vers 1500 - vers 1560)

medium_scevedeliedet.2.jpgMaurice Scève, représentant le plus illustre de l’école poétique lyonnaise (regroupant aussi Louise Labé et Pernette du Guillet), est né à Lyon, entre 1500 et 1505, dans une famille bourgeoise fixée dans le quartier Saint-Paul depuis le début du 15e siècle. Le père du poète a exercé de hautes charges municipales, étant échevin et juge mage.

Son existence reste mal connue. Après une solide formation intellectuelle, il se retrouve vers 1530 en Avignon, attaché au vicaire de l’archevêque. En 1533, il participe aux recherches du tombeau de la mythique Laure de Noves, épouse d’Hugues de Sade, la dame que Pétrarque avait aimée et chantée dans son Canzoniere, morte en Avignon lors de la peste de 1348. Il croit trouver cette sépulture dans laquelle est gardée un sonnet qu’il attribue à Pétrarque. Cette découverte lui vaut une certaine célébrité, et les félicitations du roi François Ier, lui-même grand amateur de poésie pétrarquiste.

De retour à Lyon, Scève fréquente les cercles cultivés, écrit et participe en 1536 à un concours de blasons lancé par Marot. Il remporte, pour son Blason du Sourcil, la palme décernée par la duchesse de Ferrare, Renée de France.

Cette même année semble celle de sa rencontre avec Pernette du Guillet, poétesse lyonnaise, en qui on s’accorde à reconnaître l’inspiratrice du long poème Délie, objet de plus haute vertu, paru en 1544.

Figure de premier plan dans la vie culturelle locale, mais aussi membre d’une des riches familles qui se partagent les charges officielles de la ville, Maurice Scève est le principal organisateur des fêtes données en 1539 et 1540 lors du passage de François Ier à Lyon. Il est également chargé de régler les festivités somptueuses de l’entrée royale de Henri II et de Catherine de Médicis à Lyon en 1548.

La fin de sa vie reste mystérieuse. Il élabore un dernier texte, grand poème cosmologique, Microcosme, paru chez Jean de Tournes à Lyon en 1562.

Au silence ou au dénigrement qui marquèrent près de trois siècles et demi de relatif oubli, ont succédé un grand nombre d’études, de publications, et une curiosité fascinée pour cette obscurité même qui fut tant reprochée à Délie. On n’en finit plus de redécouvrir Maurice Scève, ce Mallarmé du 16e siècle.

 

*

Œuvres

Délie, objet de plus haute vertu, Lyon, Sulpice Sabon, 1544

Saulsaye, églogue de la vie solitaire, Lyon, Jean de Tournes, 1547

Microcosme, Lyon, Jean de Tournes, 1562

*

 

Plus tôt seront Rhône et Saône disjoints,

Que d'avec toi mon coeur se désassemble :

Plus tôt seront l'un et l'autre mont joints,

Qu'avecques nous aucun discord s'assemble ;

Plus tôt verrons et toi et moi ensemble

Le Rhône aller contremont lentement,

Saône monter très violentement,

Que ce mien feu, tant soit peu, diminue,

Ni que ma foi décroisse aucunement.

Car ferme amour sans eux est plus que nue.
 

*

Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau

L’on aurait mis deux éléments contraires,

Comme tu vois être le feu et l'eau

Entre éléments les deux plus adversaires :

Je t'avertis qu'ils sont très nécessaires

Pour te montrer par signes évidents

Que si en moi ont été résidents

Larmes et feu, bataille âprement rude :

Qu'après ma mort encore ci dedans

Je pleure et ars pour ton ingratitude.
 

*

Tout le repos, ô nuit, que tu me dois,

Avec le temps mon penser le dévore :

Et l'horloge est compter sur mes doigts

Depuis le soir jusqu'à la blanche Aurore.

Et sans du jour m'apercevoir encore,

Je me perds tout en si douce pensée,

Que du veiller l'âme non offensée

Ne souffre au corps sentir cette douleur

De vain espoir toujours récompensée

Tant que ce monde aura forme et couleur.

 

In Délie