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vendredi, 15 janvier 2010

Le livre numérique

Sur l'excellent site littéraire de La Luxiotte, Alain Jean-André ouvre un dossier sur le livre numérique.

Il m'a demandé d'apporter mon témoignage.

 

dimanche, 02 novembre 2008

Café Corneille

Corneille2.JPGCinquième texte à être mis en ligne sur Feedbooks, la nouvelle Café Corneille est parue dans une première version en 2002 dans la revue Harfang.

Une œuvre de fiction ayant pour cadre un lieu réel de Lyon : un café-bibliothèque près de la préfecture. Jean-Paul, qui vient de prendre une année sabbatique pour écrire, vient y contempler les livres et rêver de son œuvre à venir…

 

Les premières lignes :

"Il a attendu longtemps avant de se rendre au café Corneille.

Le café se situe comme son nom l’indique rue Pierre Corneille, au numéro 134, tout près de la préfecture. Jean-Paul connaît bien la préfecture pour y avoir travaillé très longtemps, près de vingt ans ; il connaît bien le bistrot pour y être venu en ce temps-là, prendre un café après le repas à la cantine ou boire une bière après l’heure de fermeture des bureaux. C’était alors un établissement ordinaire, un bistrot de quartier (qui faisait déjà restaurant à midi), sans rien de particulier. Il n’était pas question de livres. Ni à plus forte raison de littérature. Voici trois ou quatre mois, il a lu un article dans Le Progrès consacré à ce café-bibliothèque de Lyon – où le client peut à la fois boire et lire un livre, si ça lui chante, le temps de sa consommation. On peut également échanger un de ses propres livres avec un ouvrage détenu au café. Paul Pavillon, ancien journaliste et critique au Progrès, qui sait par cœur tous les lieux littéraires de la ville, lui en a une fois parlé au téléphone. Une femme qui adore les livres anime ce lieu peu commun. Jean-Paul a fréquenté des librairies qui faisaient salon de thé, mais jamais un bistrot qui se mêle de littérature."

 

Texte téléchargeable gratuitement : Café Corneille

 

Rappel des 4 premiers textes disponibles sur Feedbooks :

La nouvelle

La donne

Le petit appartement au sixième étage dans la prairie

L’année des corbeaux

 

jeudi, 28 août 2008

Feedbooks, premier bilan

Le 26 juillet dernier, j’ai publié sur le site Feedbooks sous formes de petits livres numériques (ou e-books), deux courts textes précédemment parus en revues, La nouvelle et La donne.

 

Un mois après, quel premier bilan tirer de cette expérience ? Plus de 120 téléchargements ont été effectués, dont 80 pour La nouvelle. Un résultat encourageant, mais comme j’avais fait un signalement intensif par courriels de ces publications, il est encore trop tôt pour juger de la fréquentation du site et de la possibilité de gagner par cette formule de nouveaux lecteurs.

Le fonctionnement de la plateforme, bien qu’il soit très intuitif et sans notice d’aide, est simple et efficace. J’ai rencontré cependant deux difficultés : lors du transfert de mon texte originel dans la page d’édition par copier-coller, les passages en italiques se sont transformés en caractères droits, sans possibilité de revenir sur ce phénomène (j’ai donc dû remplacer les italiques par des guillemets, des majuscules…) ; par ailleurs, dans La nouvelle, les points-virgules ont disparu lors du passage en PDF.

Hadrien Gardeur, co-fondateur de Feedbooks, que j’ai interrogé sur ces difficultés, m’a très rapidement répondu en m’annonçant la prochaine mise en place d’une nouvelle version qui répondra aux besoins des auteurs utilisateurs : « La partie édition du site va considérablement évoluer dans les prochaines semaines et devenir à la fois plus puissante et intuitive. Il est déjà possible de mettre en forme les textes, mais en envoyant directement du HTML alors que dans la nouvelle version il sera possible de directement copier/coller la mise en forme, ainsi que de tout contrôler via un éditeur WYSIWYG, similaire à ce qu’on a sur un blog/forum. »

J’attendrai ainsi la mise en place de ce nouvel outil pour uploader de nouveaux textes.

 

Plusieurs personnes, à qui j’avais signalé ces publications, m’ont par ailleurs fait part de leurs doutes ou de leurs réticences quant à cette nouvelle forme d’édition : elle soulève deux types de problèmes, liés à l’absence de sélection et à la gratuité.

L’absence de sélection (tout le monde peut mettre en ligne ses textes), donc l’absence de tiers légitimant, de cette reconnaissance par un professionnel qui constitue l’un des principes essentiels de l’édition véritable, n’est pas un phénomène nouveau. Depuis l’explosion des blogs et des sites en ligne, n’importe qui peut offrir ses textes dans ce gigantesque compte d’auteur gratuit que représente l’édition via internet. On ajoutera que la situation bloquée de l’édition traditionnelle, qui ne joue plus son rôle de filtre et de promotion des nouveaux talents, contribue à ce recours à la publication en ligne.

Plus intéressantes sont les objections liées au droit d’auteur et à son modèle économique. La gratuité d’un contenu littéraire semble un principe inacceptable pour beaucoup d’auteurs. Sans compter le risque de pillage des textes exposés sur le net, que j’ai pour le moment contourné de la façon suivante : les deux textes publiés ont fait voici quelques années l’objet d’une ou plusieurs parutions en revues papier, ce qui me met en mesure de pouvoir prouver l’antériorité de mon texte en cas de plagiat.

Mais faut-il offrir gratuitement ses textes ? L’édition numérique en elle-même n’implique pas forcément la gratuité, puisqu’il existe des éditeurs numériques proposant des contenus électroniques payants sous forme de fichiers à télécharger et protégés. Ce qui n’empêchera pas l’édition parallèle gratuite de textes classiques, ni la possibilité de contourner les systèmes de protection (on le voit largement pour la musique et les films) pour télécharger illégalement des textes contemporains.

Le droit d’auteur, tel qu’on le vit depuis plus d’un siècle, se trouve bouleversé par cette nouvelle forme d’édition. Non dans toutes ses composantes : le droit de divulgation et de retrait, le droit moral qui protège l’intégrité d’un texte ne sont pas remis en cause. Mais le modèle économique du droit d’auteur, du droit patrimonial d’exploitation (une rémunération proportionnelle au nombre d’exemplaires vendus) va devoir s’adapter ou coexister avec de nouvelles formes de diffusion. Je n’exclus pas pour ma part de mettre une partie de ma production en ligne gratuitement tandis que d’autres textes resteront soumis au modèle traditionnel payant, à l’instar de certains interprètes qui laissent en téléchargement gratuit des parties d’un album qui fait lui-même l’objet d’une vente. Les choses évoluent vite, sous la simple pression du progrès technologique offrant nouveau média et nouveaux outils, et la réflexion est loin d’être close…

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Depuis la mise en ligne de ce billet, j'ai pu rétablir les italiques dans mon texte, avec des balises HTML.

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(Cliquer sur les couvertures pour accéder au téléchargement. Pour la lecture sur ordinateur, choisir le format PDF.)

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dimanche, 27 juillet 2008

Deux publications chez Feedbooks

Deux textes précédemment parus en revues, La nouvelle et La donne, viennent d'être republiés sous forme de petits livres numériques gratuits chez Feedbooks. Ils sont téléchargeables et lisibles en plusieurs formats : PDF, ePub, Mobypocket/Kindle, Sony Reader, iLiad.

 

(Cliquer sur les couvertures pour accéder au téléchargement. Pour la lecture sur ordinateur, choisir le format PDF.)

 

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vendredi, 04 juillet 2008

Le livre numérique (suite)

J'ai relevé dans le "rapport sur le livre numérique", de Bruno Patino, cette information intéressante sur une nouvelle forme de diffusion de la littérature :

 

« Le marché japonais des livres numériques est aujourd'hui le plus développé au monde : il représente 3 % du marché national de l'édition (environ 250 millions d'euros) et poursuit une forte croissance depuis 2003. Certaines prévisions estiment que les livres numériques atteindraient 10 % de part de marché au Japon en 2011.

Le développement d'usages radicalement nouveaux est au coeur de ce développement numérique. Des formats spécifiques ont connu un vif engouement auprès d'une clientèle jeune, habituée au numérique. En deux ans, le roman pour téléphone portable, visant un public d'adolescentes, est devenu un segment majeur du marché du livre : la moitié des dix best-sellers sur papier de l'année 2007 sont sortis à l'origine en feuilleton numérique pour téléphones mobiles. Le plus connu, Koisora (Lien d'amour), s'est vendu à 1,5 million d'exemplaires. Le manga numérique est au coeur de ce développement : 40 % des lecteurs de livres électroniques en lisent.

L'offre de contenus s'est considérablement étoffée, grâce à des distributeurs de livres numériques, comme eBookJapan avec 120 000 titres ou Papyless, avec un catalogue de 80 000 ouvrages, et grâce à des fabricants de contenus proposant des offres intégrées de terminaux et de contenus, comme Sony avec TimeBook Town ou Panasonic avec Words Gear. Au total, ce sont donc des usages nouveaux, notamment de lecture sur des écrans de petite taille, qui ont fait évoluer le marché. Bien sûr, l'idéogramme et la lecture verticale sont plus à l'aise que l'alphabet et la lecture horizontale sur un petit écran : la question de l'usage renvoie à celle du support : un nouvel outil a-t-il fait naître un nouvel usage ? »

 

Mais, poursuit le rapport, le livre papier a encore de beaux jours devant lui :

« La version papier est il est vrai un modèle assez époustouflant : mobilité, présence d'un moteur de recherche sous forme d'index, système en partie ouvert (on peut écrire dessus, corner les pages, voire, in fine, les déchirer), autonomie parfaite (aucune source d'énergie n'est nécessaire), possibilité d'usage en tous lieux, et chargement instantané et définitif lors de l'acte d'achat. »

 

Drôle d'idée que d'écrire sur les livres, de les corner et les déchirer ! Seul un esprit qui aurait déjà basculé dans le numérique (ou un sauvage) peut tenir de tels raisonnements...

 

Le rapport : 

 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/0...

 *

A noter, par ailleurs, une autre réflexion sur le même thème, "Accueillir le numérique, une mutation pour la librairie et le commerce du livre",  menée par l'Alire (Association des librairies informatisées et utilisatrices de réseaux électroniques) et le SLF (Syndicat de la librairie française) :

http://www.accueillirlenumerique.com/

 

lundi, 30 juin 2008

Le livre numérique

Quels sont les défis portés par la « révolution » numérique pour les acteurs de l'édition (auteurs, éditeurs, distributeurs, libraires, etc.) ?

Après la musique, le cinéma, la presse, la photographie, le livre vit à son tour les expérimentations, les innovations et les mises en réseaux que permettent des contenus dématérialisés. C'est dans ce contexte que Bruno Patino a été chargé par la Ministre de la culture et de la communication d'une mission sur le livre numérique. La commission présidée par M. Patino revient sur l'histoire et les caractéristiques de l'univers numérique, pour aboutir plus particulièrement à la place du livre au sein de celui-ci. Elle observe notamment que le livre a bénéficié, contrairement à d'autres biens culturels tels que la musique ou le cinéma, d'une « maturation plus lente ». Consciente de l'éventuelle accélération de l'entrée de l'édition dans l'univers numérique, la commission préconise une série de mesures organisées au sein de quatre actions : promotion d'une offre légale attractive ; défense de la propriété intellectuelle ; mise en place de mécanismes permettant aux détenteurs de droits d'avoir un rôle central dans la détermination des prix ; conduite d'une politique active auprès des institutions communautaires.

Pour lire le rapport en ligne, sur le site de la Documentation française :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/0...