lundi, 24 novembre 2008
Rien ne sert de courir
"Esope, ce grand homme, vit son maître qui pissait en se promenant. Quoi donc, fit-il, nous faudra-t-il chier en courant ? Ménageons le temps, encore nous en reste-t-il beaucoup d'oisif, et mal employé."
Montaigne, Essais, III, 13.
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mardi, 18 novembre 2008
Feedbooks, 1000 téléchargements
Lorsqu’au mois d’août dernier je me lançais dans l’expérience Feedbooks, sur les traces de mon ami Markus Leicht, je ne savais pas du tout ce qu’il en résulterait. Aujourd’hui, avec plus de 1000 téléchargements de mes textes (plus de 300 pour La nouvelle, plus de 200 pour Le petit appartement au sixième étage dans la prairie et La donne), je dois avouer, en auteur habitué aux éditeurs confidentiels et aux tirages limités, que je n’en espérais pas tant. En quelques mois, l’outil de publication Feedbooks s’est grandement amélioré, avec la mise en place d’un véritable éditeur de texte, la possibilité de doter les ebooks d’une couverture personnalisée, tandis que la fréquentation augmentait régulièrement. Je crois plus en Feedbooks, destiné à un nouveau lectorat adepte de nouveaux supports, qu'aux solutions mixtes qui existaient jusqu'à présent (Manuscrit, Publibook, Lulu...) et qui permettent vente de fichiers numériques et impression à la demande. Le public du numérique se soucie peu d'une impression papier ; inversement, le public resté fidèle au livre traditionnel veut de vrais livres mais pas de fichier.
Reste à savoir, comme le dit Markus Leicht, si les lecteurs qui téléchargent ces textes gratuits seront prêts à débourser quelques euros pour lire des véritables recueils ou romans numériques quand Feedbooks offrira un espace de vente en ligne.
Les 5 ebooks en ligne :
Le petit appartement au sixième étage dans la prairie
20:46 Publié dans Annexes et dépendances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edition numérique, ebook, feedbooks
jeudi, 06 novembre 2008
Gimme Shelter
20:12 Publié dans Annexes et dépendances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gimme shelter, rolling stones
jeudi, 16 octobre 2008
Talcy
Le château de Talcy, haut lieu d'histoire littéraire : y vécurent Cassandre Salviati, aimée de Ronsard (Amours de Cassandre), et sa nièce Diane, aimée d'Agrippa d'Aubigné. C'est dans ce château que d'Aubigné, blessé lors des guerres de religion, eut la vision des Tableaux célestes.
08:08 Publié dans Annexes et dépendances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : talcy, ronsard, cassandre, agrippa d'aubigné
dimanche, 12 octobre 2008
Tu finiras sur eBay
En écho à une note récente de l’ami Christian Cottet-Emard qui retrouve parfois au hasard de l’internet certains de ses livres depuis longtemps épuisés, j’ai découvert à mon tour sur le site d’eBay un ensemble de livres de la défunte maison A contrario :
« Beau lot de 5 livres de l’édition A contrario
Etat neuf
Comprenant :
Souvenirs d’un homme tranquille, de Marc Kober
L’édifiante histoire de Green.com, de Béatrice Hammer
Le nom, de Jean-Jacques Nuel
La double mémoire de David Hoog, de Roland Fuentès
Le sang des écrivains, d’Alain Pozzuoli.
Prix de départ 2 euros."
De quoi rendre modeste !
« Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière… » (la Bible)
« …et que tes livres finiront sur eBay. » (fragment apocryphe).
08:10 Publié dans Annexes et dépendances | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, livres, ebay, a contrario
mercredi, 24 septembre 2008
Feedbooks, nouveau bilan d'une publication numérique
J’ai mis en ligne cet été sur la plateforme Feedbooks deux textes précédemment publiés en revues, La donne et La nouvelle, sous forme de petits ebooks téléchargeables gratuitement. Début septembre, j’ai ajouté un nouveau texte d’humour, Le petit appartement au sixième étage dans la prairie.
Ces dernières semaines, l’outil de publication de Feedbooks s’est grandement amélioré, et les réticences dont je faisais part lors de mon premier bilan sont aujourd’hui tombées pour la plupart. Le site offre désormais un véritable outil de publication, comme on en trouve sur les blogs, avec les fonctions de base (gras, italique, souligné, alignement à droite, centré…), mais aussi d’autres plus évoluées (caractères spéciaux, espace insécable, gomme de formatage…) On devrait avoir bientôt la possibilité d’envoyer des couvertures personnalisées, puis d’inclure des images directement dans le texte.
Concernant la diffusion, j’ai pu relever plus de 300 téléchargements en quelques semaines sur ces trois textes, ce qui est plutôt appréciable. Certains auteurs de langue française présents sur Feedbooks depuis plus d’un an ( Thomas Desmond, Irène Delse) comptent près de 1000 téléchargements par texte. Un résultat très enviable, d’autant plus que les statistiques sont fiables et les chiffres « nets » : la procédure de téléchargement reste un acte volontaire, une « commande de texte » (même si elle est gratuite en l’occurrence), alors que les statistiques des blogs ou des sites reflètent souvent les passages hasardeux des internautes sur les pages web.
Mais pour parvenir à un minimum d’audience, l’auteur doit participer à la diffusion. Comme l’indique Hadrien Gardeur, cofondateur de Feedbooks, dans un commentaire à ma précédente note : « Globalement, que ce soit quand on diffuse sa vidéo sur Youtube, ses photos sur Flickr ou ses chansons sur Myspace, le principe reste le même. Celui de la communication « many to many » : il appartient à l’auteur de pousser en avant la diffusion de son œuvre et il ne faut pas compter sur la plateforme de diffusion en elle-même pour avoir du succès. Bien sûr, si on apparaît en première page d’un de ces sites, on est porté par leur fréquentation, mais il faut une impulsion initiale que seul l’auteur peut donner à son œuvre. »
Bien des lecteurs refusent encore le format numérique, revendiquant leur fidélité au papier, mais les supports physique et virtuel ne sont pas en concurrence, les deux vont coexister et correspondent à des usages ou à des moments de lecture différents. L’arrivée de nouveaux formats comme l’ePub, qu’on peut lire entre autres sur l’iPhone, via le logiciel Stanza, va générer de nouvelles pratiques de lecture. S’il est préférable (en tout cas, pour ceux de ma génération) de lire un bon livre « à l’ancienne » dans son intérieur douillet, il peut s’avérer plus pratique, debout dans un RER bondé, de lire sur un lecteur électronique ou sur l’écran de son téléphone portable, comme j’ai pu le constater à Tokyo. Dans un bon article du Monde, signé Karyn Poupée, on apprend que 25 millions de Japonais ont ainsi lu le roman Koizora (« Ciel d’amour ») avant même sa mise en place en librairie. Koizora est en fait un des premiers best-sellers de l’ère numérique, un « keitai shosetsu », un roman sur portable, téléchargé et lu sur un téléphone portable. Loin d'atteindre de tels scores, la plateforme Feedbooks peut cependant afficher 28 000 livres distribués chaque jour et un million de fichiers au format ePub téléchargés.
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(Clliquer sur les couvertures pour accéder à la page de téléchargement. Pour la lecture sur ordinateur, choisir le format PDF.)
19:55 Publié dans Annexes et dépendances, Textes et nouvelles | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : edition numérique, ebook, feedbooks
jeudi, 28 août 2008
Feedbooks, premier bilan
Le 26 juillet dernier, j’ai publié sur le site Feedbooks sous formes de petits livres numériques (ou e-books), deux courts textes précédemment parus en revues, La nouvelle et La donne.
Un mois après, quel premier bilan tirer de cette expérience ? Plus de 120 téléchargements ont été effectués, dont 80 pour La nouvelle. Un résultat encourageant, mais comme j’avais fait un signalement intensif par courriels de ces publications, il est encore trop tôt pour juger de la fréquentation du site et de la possibilité de gagner par cette formule de nouveaux lecteurs.
Le fonctionnement de la plateforme, bien qu’il soit très intuitif et sans notice d’aide, est simple et efficace. J’ai rencontré cependant deux difficultés : lors du transfert de mon texte originel dans la page d’édition par copier-coller, les passages en italiques se sont transformés en caractères droits, sans possibilité de revenir sur ce phénomène (j’ai donc dû remplacer les italiques par des guillemets, des majuscules…) ; par ailleurs, dans La nouvelle, les points-virgules ont disparu lors du passage en PDF.
Hadrien Gardeur, co-fondateur de Feedbooks, que j’ai interrogé sur ces difficultés, m’a très rapidement répondu en m’annonçant la prochaine mise en place d’une nouvelle version qui répondra aux besoins des auteurs utilisateurs : « La partie édition du site va considérablement évoluer dans les prochaines semaines et devenir à la fois plus puissante et intuitive. Il est déjà possible de mettre en forme les textes, mais en envoyant directement du HTML alors que dans la nouvelle version il sera possible de directement copier/coller la mise en forme, ainsi que de tout contrôler via un éditeur WYSIWYG, similaire à ce qu’on a sur un blog/forum. »
J’attendrai ainsi la mise en place de ce nouvel outil pour uploader de nouveaux textes.
Plusieurs personnes, à qui j’avais signalé ces publications, m’ont par ailleurs fait part de leurs doutes ou de leurs réticences quant à cette nouvelle forme d’édition : elle soulève deux types de problèmes, liés à l’absence de sélection et à la gratuité.
L’absence de sélection (tout le monde peut mettre en ligne ses textes), donc l’absence de tiers légitimant, de cette reconnaissance par un professionnel qui constitue l’un des principes essentiels de l’édition véritable, n’est pas un phénomène nouveau. Depuis l’explosion des blogs et des sites en ligne, n’importe qui peut offrir ses textes dans ce gigantesque compte d’auteur gratuit que représente l’édition via internet. On ajoutera que la situation bloquée de l’édition traditionnelle, qui ne joue plus son rôle de filtre et de promotion des nouveaux talents, contribue à ce recours à la publication en ligne.
Plus intéressantes sont les objections liées au droit d’auteur et à son modèle économique. La gratuité d’un contenu littéraire semble un principe inacceptable pour beaucoup d’auteurs. Sans compter le risque de pillage des textes exposés sur le net, que j’ai pour le moment contourné de la façon suivante : les deux textes publiés ont fait voici quelques années l’objet d’une ou plusieurs parutions en revues papier, ce qui me met en mesure de pouvoir prouver l’antériorité de mon texte en cas de plagiat.
Mais faut-il offrir gratuitement ses textes ? L’édition numérique en elle-même n’implique pas forcément la gratuité, puisqu’il existe des éditeurs numériques proposant des contenus électroniques payants sous forme de fichiers à télécharger et protégés. Ce qui n’empêchera pas l’édition parallèle gratuite de textes classiques, ni la possibilité de contourner les systèmes de protection (on le voit largement pour la musique et les films) pour télécharger illégalement des textes contemporains.
Le droit d’auteur, tel qu’on le vit depuis plus d’un siècle, se trouve bouleversé par cette nouvelle forme d’édition. Non dans toutes ses composantes : le droit de divulgation et de retrait, le droit moral qui protège l’intégrité d’un texte ne sont pas remis en cause. Mais le modèle économique du droit d’auteur, du droit patrimonial d’exploitation (une rémunération proportionnelle au nombre d’exemplaires vendus) va devoir s’adapter ou coexister avec de nouvelles formes de diffusion. Je n’exclus pas pour ma part de mettre une partie de ma production en ligne gratuitement tandis que d’autres textes resteront soumis au modèle traditionnel payant, à l’instar de certains interprètes qui laissent en téléchargement gratuit des parties d’un album qui fait lui-même l’objet d’une vente. Les choses évoluent vite, sous la simple pression du progrès technologique offrant nouveau média et nouveaux outils, et la réflexion est loin d’être close…
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Depuis la mise en ligne de ce billet, j'ai pu rétablir les italiques dans mon texte, avec des balises HTML.
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(Cliquer sur les couvertures pour accéder au téléchargement. Pour la lecture sur ordinateur, choisir le format PDF.)
20:22 Publié dans Annexes et dépendances, Textes et nouvelles | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, nouvelle, ebook, livre numérique