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lundi, 26 mars 2018

K dans OUSTE

Mon texte "K" (peut-on l'appeler un "poème" ?) vient de paraître dans la revue OUSTE n° 26. C'est l'une des dernières fois que je publie sous le pseudonyme de Brice Noval. Je l'avais choisi pour soumettre des textes d'une écriture assez nouvelle aux revues, sans que leurs animateurs soient influencés par mes productions antérieures.

K doit paraître dans un recueil intitulé "Ceci n'est pas de la poésie", que l'éditeur a programmé en 2020 ! J'aurai bu combien de bières d'ici là ?

 

 

K

 

le héros du roman de Kafka

Le Procès

s'appelle Joseph K.

 

le héros du roman de Kafka

Le Château

s'appelle K.

 

le nom même de l'auteur

n'est pas ordinaire

il s'écrit avec 2 K

l'un majuscule l'autre minuscule

 

sans vouloir minimiser

le génie créatif de Kafka

on relèvera qu'il n'est pas allé

bien loin pour trouver les noms

de ses personnages principaux

 

le héros de l'œuvre de Kellogg's

qui a de la littérature

une conception plus alimentaire

s'appelle K

Spécial K

suivi d'un R cerclé

indiquant que la marque est enregistrée

et désormais protégée

 

sage précaution

que n'a pas prise Kafka

son oubli permettant à son concurrent

Kellogg's de s'approprier le K

en toute légalité

 

contrairement à l'auteur pragois

génial mais tourmenté

qui n'a pas su exploiter ses œuvres

de son vivant

n'achevant pas même ses 2 romans précités

et demandant à son ami Max Brod

de les détruire après sa mort

 

Kellogg's a toujours eu

le sens des affaires

et du marketing

en témoignent la meilleure distribution

de ses produits

son logo rouge attractif

et ses chiffres de vente

très supérieurs

 

*

 

Le nom de Brice Noval est désormais celui d'un détective privé atypique, vieux, à moitié obèse, plutôt réac et assez rigolo, dont une première enquête a été publiée par les éditions Germes de barbarie :

La malédiction de l'Hôtel-Dieu.

 

mardi, 13 février 2018

Les Moments littéraires n° 39

Avec une grande régularité, Gilbert Moreau nous propose chaque semestre un nouveau numéro de sa revue Les Moments littéraires et un nouveau dossier. Le n° 39 est consacré à Boris Cyrulnik.

cyrulnik.jpgL'homme étant largement médiatisé, on connaît bien aujourd'hui son histoire. Arrêté à l'âge de 6 ans lors d'une rafle à Bordeaux, il parvient à s'enfuir, évitant de mourir à Auschwitz comme ses parents. Enfant caché, persécuté, privé d'école, il en réchappe grâce à une indéfectible volonté de s'en sortir.

Devenu psychiatre, il découvre les travaux d'Emmy Werner sur la notion de résilience, qui correspond à son parcours personnel. De livre en livre, il popularise dès lors ce concept de résilience, qui est un espoir pour toutes les personnes victimes d'un traumatisme.

Son autobiographie est parue en 2 volumes, « Sauve-toi, la vie t'appelle » et « Les âmes blessées ».

De l'entretien mené par Gilbert Moreau, on apprend beaucoup de choses. D'abord sur la mémoire, en perpétuelle évolution.

« La mémoire saine se remanie constamment au gré des rencontres, de la vie quotidienne. Seule la mémoire traumatique reste figée, prisonnière du passé. Ainsi nous changeons de mémoire, sans jamais mentir. »

Sur l'autobiographie, fausse par définition bien que sincère :

« Ne croyez surtout pas ce que vous allez lire, il ne s'agit que de souvenirs autobiographiques. »

« L'autobiographie la plus authentique qui soit est toujours une interprétation et une trahison du réel. »

La célébrité n'a rien changé à la vie de Cyrulnik. Il en tire une remarque amusante : « Beaucoup de journalistes me demandent si la célébrité rend fou. Je leur réponds que oui, la célébrité rend fous ceux qui ne sont pas célèbres ! »

 

J'apprécie beaucoup que chaque entretien se termine par des questions sur les « rites d'écriture ». On découvre les petites manies de l'écrivain, qui le rendent plus proche. À la question « Écrivez-vous à la main ? », Cyrulnik répond : « Mon courrier, je le fais à l'ordinateur. Cela va plus vite mais on y perd l'érotisme du geste. Pour le reste, j'écris à la main parce que nous pensons avec la main. Une fois rédigé, je tape le texte à l'ordinateur ; j'ai alors l'impression de me trouver face à un texte écrit par quelqu'un d'autre, ce qui me permet de le corriger sans complaisance. »

Même si je me retrouve dans ces propos, ils sont d'une génération ancienne à laquelle j'appartiens ; de plus jeunes auteurs nous objecteraient que l'on pense aussi avec le clavier. Mais on pense différemment.

Les Moments littéraires, BP 90986  75829 Paris Cedex 17

http://www.lesmomentslitteraires.fr/index.html

 

 

mercredi, 18 janvier 2017

Les moments littéraires n° 37

lafon-marie-helene.jpgLe dernier numéro de la revue de l'écrit intime Les moments littéraires est consacré à Marie-Hélène Lafon.

Depuis son premier roman Le soir du chien jusqu'à Histoires, Marie-Hélène Lafon, née en 1962 dans le Cantal (un de « ces départements de la diagonale du vide que constitue le Massif Central ») inscrit son œuvre dans le thème de la ruralité et des figures silencieuses qui la peuplent. Dans un entretien avec Gilbert Moreau, elle se présente comme une transfuge sociale, d'abord par le professorat (l'agrégation de grammaire, un doctorat de lettres) puis par l'écriture et la carrière littéraire qui lui permettent de s'extraire du milieu paysan. C'est ce déplacement, à la fois géographique, social, culturel (et même généalogique, en se choisissant comme pères d'écriture Pierre Michon, Pierre Bergougnoux et Richard Millet) qu'analyse Mathieu Riboulet dans son article introducteur.

Marie-Hélène Lafon fait sortir du silence ces gens du Cantal qu'elle a connus, ces « vies minuscules » : « Il s'agirait d'inscrire une trace de ces vies qui semblent sans relief particulier, qui ne paraissent en rien notoires ou notables et qui en même temps sont inépuisables. Le texte leur fait écrin, leur fait royaume, leur fait honneur sans les livrer en pâture à la condescendance du lectorat, sans les humilier encore davantage. Je tente de donner à ces Minuscules une place au royaume du verbe. » Suivent quelques inédits de l'auteur, « Moments d'été ».

Signalons aussi au sommaire de la revue un texte nostalgique de Georges-Olivier Chateaureynaud, qui évoque sa jeunesse au Quartier Latin. Une jeunesse passionnée, obsédée de littérature, éclairée de rencontres. Vivre dans le quartier si littéraire de Saint-Germain des Prés est le rêve de bien des auteurs.

 

Les moments littéraires, BP 90986, 75829 Paris cedex 17. 12 €. Abonnement 22 €.

http://www.lesmomentslitteraires.fr/

 

vendredi, 20 mai 2016

Que gagne-t-on à publier des textes dans les revues littéraires ?

Les bénéfices de la publication en revues, par Jean-Jacques Nuel

revues littérairesQue gagne-t-on à publier des textes dans des revues littéraires ? De la reconnaissance, de la célébrité, de l’argent, un passage facilité vers l’édition ? Quelles en sont les éventuelles retombées ? Une question que doivent se poser tous les auteurs débutants. Et une question que je me posai encore récemment, en recevant un message de Poésie Première m’annonçant la publication de l’un de mes textes dans son dernier numéro.

Je ne sais pas trop ce que l’on gagne, mais une chose est sûre : on gagne de moins en moins. Au pire, pas même un exemplaire gratuit en tant qu’auteur ! Pas même un justificatif ! Dans son message, la responsable de Poésie Première (revue plus généreuse du temps où elle était dirigée par Robert Dadillon) m’indiquait que j’avais la possibilité d’acheter un ou plusieurs exemplaires auprès du trésorier, à un prix préférentiel spécial auteurs (quand même !).

L’année précédente, la même offre m’avait été faite par Les Cahiers de la rue Ventura, qui m’avaient demandé d’acheter le numéro auquel je participais.

D’autres revues omettent tout simplement de prévenir l’auteur que ses textes ont été retenus et publiés. J’ai ainsi découvert par hasard certaines de mes publications (dans Le Journal des poètes, Le Spantole, Écrits du Nord…) – oubli qui peut être le fait d’une négligence ou d’une mauvaise organisation. Je n’oublie pas que ces périodiques reposent sur le bénévolat et la bonne volonté des organisateurs, ce qui peut expliquer un manque de professionnalisme. Dans ces derniers cas, j’ai pu obtenir un exemplaire en le réclamant.

 

En France, selon un principe tacite et admis, les collaborateurs des revues littéraires ne perçoivent ni rémunération, ni droits d’auteur. Pour une raison essentiellement économique : ces périodiques de faible diffusion reposent sur un comité de rédaction bénévole et ne disposent que d’un maigre budget – contrairement aux magazines, au plus fort tirage, qui rétribuent les articles selon leur nombre de signes.

Il en va autrement dans d’autres pays, notamment au Québec, où, pour chacune de mes collaborations à Moebius, la revue m’a fait signer un contrat puis m’a envoyé un chèque.

Jusqu’à des temps récents, sauf rare exception, les revues littéraires envoyaient au moins un exemplaire justificatif à l’auteur (parfois deux), pour le remercier d’avoir participé au numéro. C’était de l’ordre du geste et de la bonne pratique. Certes, le responsable de la publication exerçait souvent sur l’heureux auteur élu une amicale pression pour prendre un abonnement, ou pour acheter quelques exemplaires supplémentaires ; de telles sollicitations sont normales et compréhensibles quand on connaît les difficultés financières que rencontrent les revues. Pour ma part, quand on ne me forçait pas trop la main, j’ai pris de nombreux abonnements pour soutenir le monde fragile des périodiques littéraires.

L’envoi d’un exemplaire justificatif ne semble donc plus aujourd’hui une règle intangible. Cette nouvelle pratique, heureusement marginale, qui consiste à faire payer les auteurs pour leur envoyer la revue, est choquante et difficilement admissible ; elle apparaît comme une forme minimale de compte d’auteur. Je n’ignore pas les difficultés que rencontrent les animateurs de revues (comme les petits éditeurs), mais la dureté des temps ne justifie pas tout.

Le moins que l’on puisse exiger d’un directeur de revue, comme du responsable d’une anthologie ou d’un almanach, c’est qu’il envoie un exemplaire justificatif gratuit aux auteurs du numéro. Ce principe devrait être adopté par tous et faire partie d’un code des usages partagé.

 

Ces réflexions et ces petites contrariétés ont été pour moi l’occasion de faire un bilan de mon « passage en revues ». Depuis mes débuts dans la littérature, le monde des revues m’a passionné ; je voyais en elles un laboratoire des écritures, une pépinière de nouveaux talents, un lieu d’échanges et d’informations, même si certains titres m’apparaissaient trop fermés sur une chapelle, d’autres au contraire trop ouverts au tout-venant. La difficulté pour l’animateur d’une publication est de concilier ouverture, accueil de nouvelles écritures, ligne éditoriale cohérente et exigence de qualité. Pour aider les créateurs de périodiques dans leurs formalités règlementaires, j’ai rédigé, à la demande du Calcre, un guide pratique, La Revue, mode d’emploi, publié en 1999 et réédité par L’Oie plate en 2006. Dans le magazine Écrire & Éditer, aujourd’hui disparu, j’ai tenu longtemps une chronique des revues littéraires. Pris par le virus, j’ai créé ma propre revue, Casse, bimestrielle puis trimestrielle que j’ai animée sur 21 numéros de 1993 à 1996 – soit en des temps plus favorables pour les périodiques, puisque je dépassais les 200 abonnés, ce qui semble assez rare aujourd’hui.

Je ne saurais faire le compte exact de mes collaborations en revues (papier ou en ligne), mais le nombre est proche de 400. Le tout sur quarante ans, tout de même ! Une trentaine de textes d’humour au magazine Fluide Glacial (mes seules collaborations en France à être payées), une centaine d’articles critiques, et plus de 250 textes de création répartis sur une centaine de titres. J’ai eu la chance d’être accueilli dans de grandes revues, L’Infini (Gallimard), L’Atelier du roman (Flammarion), Europe pour quelques articles, les revues de nouvelles Harfang ou Nouvelle Donne, les revues canadiennes Moebius, XYZ ou belges (L’Arbre à paroles, Le Journal des poètes, Archipel, Traversées…) ou de belles revues françaises comme Le Paresseux, Arpa, Midi, Triages, N47

Qu’en ai-je retiré ? De grandes satisfactions ponctuelles, assurément. Paraître au sommaire d’une revue renommée, entre des noms reconnus ou admirés, est un encouragement pour un jeune auteur, et une joie pour tout écrivain. Une joie redoublée quand l’objet est bien réalisé, de belle facture et illustré par de talentueux artistes. Cependant, pour un auteur, le plaisir de publier un livre (devenir pleinement auteur et non co-auteur) sera toujours infiniment supérieur à celui d’une collaboration en revue. Un livre demeure ; un numéro de revue, soumise à la périodicité, tient de l’éphémère.

En fréquentant ce microcosme, j’ai fait aussi des découvertes, j’ai noué des échanges littéraires avec d’autres auteurs. Ai-je gagné un lectorat ? Rien n’est moins sûr. Je pense que les revues ont fait circuler mon nom (« On vous a vu au sommaire », « Votre nom me dit quelque chose ») mais ne m’ont pas apporté beaucoup de lecteurs. Le public des revues littéraires s’est beaucoup réduit ces dernières années, et l’avènement de l’internet n’est pas la seule raison de cette désaffection. Qui les lit vraiment, à part une poignée d’abonnés, les animateurs d’autres revues et les chroniqueurs chargés d’en rendre compte ? Leur public comprend davantage d’auteurs intéressés par la publication de leurs propres textes (et qui n’ont parfois pas même la curiosité de découvrir leurs voisins au sommaire !) que d’amateurs désintéressés de littérature. Le milieu reste étroit, confidentiel.

On dit aussi que la publication en revues serait une porte d’entrée vers l’édition. Une stratégie pour être remarqué par un grand éditeur. On cite quelques cas. Je ne l’ai malheureusement jamais vérifié. Si j’ai trouvé des petits éditeurs pour mes manuscrits, c’est en leur envoyant directement mes œuvres, et je ne pense pas que mon abondante « bibliographie revuistique » ait pesé de quelque poids dans la balance.

Le constat peut paraître amer et désabusé, mais avec le recul de toutes ces années, je retire de ma participation aux revues, malgré quelques satisfactions, un certain sentiment d’inutilité.

 

vendredi, 19 février 2016

Les Moments littéraires n° 35

Régulière dans la périodicité comme dans la qualité de ses dossiers, la revue Les Moments littéraires consacre son dernier numéro à Lionel Duroy. Un numéro dédié à la mémoire de Fred Deux, auquel la revue avait consacré un dossier spécial.

moments35.jpgAprès avoir été livreur, coursier, ouvrier puis journaliste à Libération et à L’Evénement du jeudi, Lionel Duroy publie son premier roman à l’âge de 41 ans. Il se consacre depuis entièrement à l’écriture, alternant des romans à caractère autobiographique et des réécritures de biographies de célébrités (Ingrid Betancourt, Sylvie Vartan, Gérard Depardieu…).

Son premier livre, Priez pour nous, revient sur son enfance terrible. Misère des parents, dettes, huissiers, expulsion des logements, folie de la mère… « Mon père et nous, les dix enfants, rampions devant une femme très profondément neurasthénique qui hurlait toute la journée et nous glaçait d’effroi dès qu’elle apparaissait. Notre grande préoccupation, pour nous protéger de la honte, était que personne n’entende les hurlements de notre mère. Que nous soyons restés sous le joug de cette idiote inculte qui n’avait pas lu quatre livres, complètement terrorisés, est pour moi un sujet constant de réflexion. » Mais publier le livre l’opposera durablement à toute sa famille. Comme les livres suivants, également autobiographiques, l’opposeront à ses femmes et à son fils : on ne peut tout dire en littérature sans blesser ceux que l’on met en scène. « Cette immense liberté que je m’accorde, aussi bien à l’égard des autres que de ma propre vie, a un prix. Je paie, et ça peut être douloureux. Je ne vois plus mes frères et sœurs et j’ai perdu beaucoup d’amis ».

Le dossier comprend une introduction d’Alice Ferney, un long entretien passionnant avec Gilbert Moreau, le responsable de la revue, et un texte de Lionel Duroy : « Le seul endroit sur la terre dont ils pouvaient être sûrs ».

 

Les Moments littéraires, BP 30175, 92186 Antony Cedex. 12 €.

http://pagesperso-orange.fr/lml.info

 

samedi, 12 septembre 2015

Une publication dans L'Atelier du roman

atelier du roman,jean jacques nuel,écrivain

L'Atelier du roman n° 83 (septembre 2015) accueille 13 de mes textes courts sur le thème du métier d'écrivain.

 

samedi, 29 août 2015

Les Moments littéraires n° 34

Gilbert Moreau, l’infatigable animateur de cette revue de l’écriture intime, reste fidèle à sa formule : un auteur principal, auquel il consacre un dossier et un entretien, quelques auteurs invités (avec souvent des extraits de journaux), des critiques de livres. Ce numéro 34 est centré sur Colombe Shneck, présentée par Jean-Noël Pancrazi.

Journaliste de radio et de télévision, réalisatrice de documentaires, Colombe Shneck est surtout l’auteur d’une œuvre littéraire essentiellement tournée vers la chronique familiale avec un thème récurrent : le secret de famille. Depuis L’Increvable Monsieur Schneck, elle poursuit son travail de mémoire familiale avec Val de Grâce et La Réparation. Avec Dix-sept ans, elle révèle un secret personnel : celui de son IVG. Sa première fiction, Sœurs de Miséricorde, paraît en cette rentrée 2015.

L’histoire de sa famille juive est pleine de terribles secrets, qui lui furent cachés par ses parents afin de lui donner une enfance heureuse. La guerre et la déportation, la mort des proches dans les camps, le grand-père coupé en morceaux (affaire qu’elle découvre dans un vieux Paris Match !). Mais dit-elle, « ce n’est pas parce que les choses ne sont pas exprimées clairement que les enfants ne les savent pas. Ils devinent tout. »

Son œuvre est une recherche de la vérité et de la sincérité, dans une démarche qu’elle partage avec Annie Ernaux, l’un de ses modèles : « C’est une écriture que j’aime. Raconter les faits sans se donner le beau rôle, en étant capable de raconter l’humiliation, la honte, ne pas se mentir, être sincère, c’est quelque chose que j’admire, que j’essaie de reproduire. » Ce riche entretien se poursuit avec un texte de l’auteur, « La glace à la pistache », souvenir de ses relations avec son éditeur Jean-Marc Roberts.

Dans la deuxième partie de la revue, Hervé Ferrage nous livre des extraits d’un Carnet du 11 septembre, tracé pendant les jours qui ont précédé et suivi la catastrophe de New York. Claire Dumay analyse sa relation à l’écriture : « J’écris, je continue à écrire, j’écrirai quand bien même je serai peu lue. »

 

Les moments littéraires n° 34, BP 30175, 92186 Antony Cedex.12 €.

http://lml.info.pagesperso-orange.fr